L'histoire :
Le prince Argos a pris la mer pour la Grèce, dans l’espoir de reconquérir le royaume d’Orchomène. Quelque temps plus tard, un bateau revient avec, à son bord, Argos. Le prince raconte à Médée leur périple. Durant des mois, ils ont navigué vers l’est, en restant à faible distance des côtes, en faisant escale quand le temps se gâtait. Leur réussite, ils la doivent à leur capitaine Jason d’Iolchos et à son équipage composé de princes grecs répondant au nom des Argonautes. Médée est subjuguée par la beauté, l’allure et l’intelligence de Jason. Intrigué, Aiétès vient à la rencontre du groupe. Jason l’interpelle pour lui dire qu’ils sont venus chercher la fameuse Toison d’Or pour la ramener à son oncle Pélias, qui lui a promis le pouvoir d'Iolchos en échange. Amusé par tant d’impertinence, Aiétès leur propose une épreuve. Si Jason et ses compères, les Argonautes, parviennent à dompter l’un des taureaux sauvages de la plaine d’Arès, il leur donnera la Toison. Dans le cas contraire, ils subiront le sort réservé à ceux qui osent violer les frontières de son royaume : la mort !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier tome consacré à l’enfance de Médée, Le couteau dans la plaie se focalise sur l’événement marquant dans la vie du personnage mythique : sa rencontre avec Jason d’Iolchos qui va changer sa vie à jamais. Cet épisode retrace le fameux épisode de la Toison d’Or qui figure parmi les plus célèbres de la Mythologie grecque. On découvre ici une Médée devenue femme, qui prend ses responsabilités quand vient l’heure des choix. Ici, l’action est omniprésente, dès l’instant où Jason et les Argonautes débarquent. Même si la narration de Blandine Le Callet est volontairement plus concise que dans l’épisode précédent, elle garde toujours autant de subtilité et d’élégance dans la forme. L’ombre d’Hécate volontairement plus bavard, a choisi une narration plus concise, mais toujours aussi élégante. La scénariste Blandine le Callet décrit avec subtilité les émotions de Médée : « Je l’ai senti ce jour-là, en suivant le bateau du haut de la falaise. Pourtant je n’avais aucune idée de ce qui allait m’arriver. On peut naître plusieurs fois, et mourir tout autant… ». Le dessin de Nancy Peña est fait du même bois. Dans cet épisode, il gagne en noirceur et s’invite même dans le domaine du fantastique (planches 35 à 47). On flirte même avec le gore des décapitations et des démembrements, particulièrement réalistes en fin d’ouvrage. La dernière case de la planche 50 est un tableau à elle seule. Vivement la suite au titre alléchant : L’épouse barbare…
