L'histoire :
18 Vendémiaire An VIII (10 octobre 1799). Le général Bonaparte est accueilli en héros à son retour de la campagne d’Egypte. Son projet immédiat est d’en finir avec la corruption du système et de rebâtir une France équitable sur les ruines de la constitution. Le 18 Brumaire, par décret du conseil des anciens, le commandement militaire est confié à Bonaparte pour le maintien de l’ordre dans Paris et dans les assemblées. Le 19, les députés gagnent Saint-Cloud. Le conseil des 500 se réunit. Le temps passe et Bonaparte s’impatiente. Il finit par apprendre que le conseil ne veut pas changer la constitution. Bonaparte pénètre dans la salle et proteste contre ceux qui l’accusent d’être un tyran. Il tente de montrer que cette même constitution a été violée plusieurs fois par ceux qui prétendent la protéger. Son discours est mal perçu par certains députés qui veulent le déclarer hors-la-loi. Sous la véhémence et les insultes, Bonaparte, escorté par ses brigadiers, est obligé de quitter la salle. Finalement, il en appelle aux armes et décide d’investir la salle de l’Orangerie. Les députés sont mis dehors. Un consulat provisoire est constitué le soir-même. Trois consuls désignés pour 10 ans entrent en fonction : Napoléon Bonaparte est premier consul. Les second et troisième consuls sont Cambacérès et Lebrun.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce troisième tome de la biographie de Napoléon Bonaparte est à l’image de sa destinée : le pilier central de cette œuvre ambitieuse entreprise par Jean Torton et Pascal Davoz. À la suite des aventures de l’épatant général Bonaparte, c’est en effet maintenant aux côtés du Premier Consul puis de l’Empereur que le lecteur découvre ou redécouvre cette phase passionnante de l’Histoire de France. Certes, tout cela va tout de même très vite… On regrette que Jean Torton n’ait pas choisi le parti-pris de développer cette période sur plus de planches. Cependant, la narration étant cohérente et suffisante pour s’instruire en prenant du plaisir, on y trouve quand même son compte. Loin du tyran sanguinaire que les leçons d’Histoire nous ont présenté, Bonaparte est ici un héros providentiel, qui va sur le terrain pour repousser les assauts des prussiens et les russes, payés par les lords anglais pour rétablir la monarchie. Avec un dessin classique et agréable, Pascal Davoz anime ce scénario, n’hésitant pas à insérer les grandes peintures de l’époque dans ses bulles, d’une façon aussi naturelle que déconcertante. On aura par exemple la surprise d’y redécouvrir Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint-Cloud. 10 novembre 1799 par François Boucho, Le sacre de Napoléon par Jacques-Louis David, ou encore Les Bivouacs d’Austerlitz par L.-F. Lejeune.