L'histoire :
Par un bel après-midi d’hiver, Z, auteur de bande dessinée de passage à Paris, a rendez-vous avec une amie, Xiao-Yu, une chinoise qui vit en France. Elle vit dans un petit appartement en collocation avec son cousin. La semaine prochaine, elle doit rendre son mémoire, puis passer son examen final et la soutenance. Pour le moment, elle a besoin de se changer les idées. Z lui offre son nouvel album de BD, qui vient de sortir. Ensemble, ils partent se promener dans les rues de Paris. Alors qu’ils sont en train de parler, Z semble apercevoir dans le ciel quelqu’un qui vole. Il imagine alors une rêverie dans laquelle il rencontre une jeune femme, Julie, qu’il vient de rencontrer à la bibliothèque. Elle l’invite dans son studio. Lui est fasciné par les longues boucles noires de sa chevelure. De plus, quand il lui a demandé d’où elle venait, elle a répondu qu’elle était de la planète Jupiter. D'ailleurs, son dos possède comme un tatouage en forme de cyclone. Il profite de l’occasion pour lui demander des explications sur son tatouage. Mais Julie répond simplement que ce sont des marques de naissance. Comme elle lui a déjà dit, elle vient de Jupiter…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Golo Zhao présente un ouvrage conséquent de plus de 230 pages, dans lequel il rend hommage à la ville de Paris. Son récit mélange réalité et fantasmagorie. En effet, son personnage alter-ego, appelé monsieur Z, se promène dans les rues de Paris en compagnie d’une étudiante chinoise, Xiao-Yu. A travers cette flânerie dans les rues de la capitale, Z Imagine de courtes histoires, chacune entrecoupant le récit par des chapitres, qui sont autant de synopsis pour son futur album. L’inspiration de l’auteur pour ses Rêveries, il la trouve dans l’ambiance et le décors de Paris, mais aussi au travers la musique et ses auteurs fétiches, comme Claude Debussy ou Edward Hopper. Ce mélange donne lieu à des histoires fantasmées, fantastiques où réelles, au sein desquels cohabite parfois la science-fiction. Pour enluminer son recueil, Golo Zhao utilise un graphisme complètement inspiré du manga. Le trait épuré, précis, s'adapte dans tous les cas à l'hétérogénéité des historiettes mâtinées d'étrange. Il semble tout de même que l’auteur laisse finalement planer le doute sur cette Rêverie du personnage en fin d’histoire. Un sentiment, puis un indice, indiquent que, peut-être, la réalité rattrape la fiction...