L'histoire :
Une jeune femme lit tranquillement le roman de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, dans son lit, lorsque prise de fatigue, elle décide de se coucher. Peu après, elle se met à rêver qu'elle est Alice et qu'elle doit suivre un lapin blanc dont l'apparence est une belle jeune femme. En passant par un raccourci, elle découvre avec stupeur et plaisir à la fois que de nombreux lapins blancs l'attendent et qu'une reine au pubis en forme de cœur donne les directives. Alice n'est pas venue pour rien, elle doit prendre du plaisir et quoi de mieux que plusieurs femmes à prendre soin d'elle pour y arriver. Au bout d'un moment, elle souhaite si fort être pénétrée par autre chose qu'une carotte, que les lapins blancs, ainsi que la reine, se voient pourvues d'une verge. Prenant son pied, la jeune femme se réveille brusquement au pied du lit. Elle a la sensation que ses seins ont gagné en volume. Quelques jours plus tard, elle se met à lire une aventure de Sherlock Holmes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Devenu fort célèbre avec ses pin-ups publiées chez Penthouse, Xavier Duvet n'en reste pas moins un dessinateur reconnu pour ses bandes dessinées érotico-pornographiques. Rêveries est un titre publié initialement sur Internet, qui connait aujourd'hui les joies d'une réédition agrémentée de quelques pages bonus. L'auteur propose, avec ce tome au contenu très explicite, une histoire qui transporte une jeune femme dans des mondes littéraires connus de tous (Alice au pays des merveilles, Frankenstein, etc.). Au sein de ces univers bien balisés, elle vit des expériences sexuelles débridées assez étonnantes. Les séquences mettent en avant les différentes fantaisies de l'auteur, entre partouze, bondage, fétichisme voire même apparition de transsexuels. Loin d'avoir un scénario très étoffé, le récit se contente d'un enchaînement maladroit et grossier de délires en tous genres. Cela s’accompagne malheureusement d’un relâchement côté dessins… En effet, Xavier Duvet est habituellement un artiste talentueux, mais là le trait paraît brouillon et épais. La publication sur le web auparavant n'y est probablement pas étrangère. L'auteur aurait pu proposer l'équivalent pornographique du formidable Songes de Terry Dodson, mais au final, il ne convainc guère. Les « amateurs » retrouveront par contre sa « fantaisie » habituelle, si cela est susceptible de leur plaire…
