L'histoire :
Le doute n’est plus permis, les preuves sont sous nos yeux. Le climat, la biodiversité, les milieux de vie subissent des bouleversements sans précédents, engendrés par les activités humaines. Depuis quelques années, le temps du déni a laissé place à celui de la prise de conscience. Et celle-ci a de quoi donner le vertige. Vertige face à l’étendue des dégâts, face aux responsabilités de nos sociétés industrialisées, face à notre inertie, à notre impuissance, nos lâchetés. Le moment est venu de dépasser le constat. Si une myriade de solutions a déjà émergé, elles suscitent également des nouvelles questions, à la fois éthiques, scientifiques et politiques. A travers différentes enquêtes, La revue dessinée invite à examiner la crise que nous traversons sous différentes facettes.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis 2013, année de sortie son premier numéro, le trimestriel La revue dessinée publie des reportages d’information sur des sujets de société, politiques, économiques, technologiques, etc. Dans cet ouvrage sont rassemblées 11 enquêtes d’investigation publiées entre mars 2017 et mars 2024 avec, pour thème, la crise écologique. Les journalistes ont notamment enquêté sur Total, la fonte des glaciers, les collapsologues, le scandale du chlordécone ou encore celui des algues vertes (liste non exhaustive). Les sujets abordés sont donc vastes, variés et traités avec beaucoup de sérieux sur le fond, parfois un peu moins sur la forme (ex : le reportage sur les dégâts générés par l’obsolescence des portables où Steve Jobs se réincarne 3 fois sur terre). Ces investigations souvent très étayées sont pour la plupart sans concession et font des constats alarmistes. C’est une lecture percutante, qui est à la fois flippante et révoltante face à une situation dramatique qui, à certains égards, semble irréversible ou très mal engagée. Au-delà du fait que le médium de la BD a pour avantage d’être accessible au plus grand nombre, le format assez court des enquêtes a pour mérite d’aller à l’essentiel. Le dessin vient avant tout servir des propos. Graphiquement, c’est évidemment hétéroclite, puisqu’un seul auteur a illustré 2 des 11 enquêtes.
