L'histoire :
Au moment où leur civilisation subissait de forts séismes et des catastrophes climatiques, Mandor et ses amis se sont aperçus qu’ils vivaient depuis des générations sur le dos d’un gigantesque vaisseau spatial qui avait acquis une atmosphère, le Jupiter. Ils ont alors regagné l’intérieur du vaisseau, qui vient enfin de terminer une phase de régénérescence qui a duré des siècles. Ils découvrent alors qu’une autre civilisation – dont ils sont issus – vit à l’intérieur du Jupiter. Or ces humains-là ont conservé tout le savoir technologique initial et se livrent à une guerre civile sans pitié, séparés en deux groupes : les légitimistes, issus de la classe dirigeante initiale, et des intégraux, qui prônent l’obéissance à une religion radicalisée. Le groupe auquel se sont ralliés « ceux du dessus », dont Mandor, cherche à rejoindre le poste de commandement, en traversant des coursives et des halls immenses et ennemis. Ce faisant, ils ont déjà perdu bon nombre d’amis, dont Vern et le Bourdon, le chef des Moines-Soldats du Haut Mesnil. A présent, ils suivent leurs alliés de l’armée régulière, de monte-charges en capsules magnétiques, et découvrent une technologie incroyable. Et tandis que leur capsule file à une dizaine de mètres au-dessus d’une immense serre remplie de plantations, en direction du poste de commandement, le générateur est détruit à quelques distance de là par les intégraux. Les voilà bloqués à dix mètres au-dessus du sol, avec des snipers intégraux qui les prenne pour cibles…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Rodolphe et le dessinateur Christophe Dubois poursuivent et mettent fin à une aventure de science-fiction qui se révèle progressivement. En effet, nous apprenions dans le tome 1 que TER était la fin du mot « Jupiter ». Nous apprenions dans le tome 2 que ce Jupiter était un vaisseau titanesque sur le dos duquel tout ce petit monde vivait, croyant appartenir à une civilisation un peu archaïque. Dans le même temps, tous les repères et fondamentaux de la série étaient bouleversés, plongeant son lecteur dans de la SF pure, à l’intérieur de halls et coursives immenses et complexes. Dubois nous ravissait alors de vues profondes et intérieures magnifiques, tandis que Rodolphe évoquait les inventions futuristes du contexte ultra-technologique et les aspects hyper-belliqueux de la situation « politique ». Ce tome 3, dernier du cycle, repart sur ces mêmes bases, avec l’objectif pour les personnages de rejoindre le poste de commandement, à l’avant du Jupiter. La grande révélation concernera la nature de Mandor, prophète amnésique pour « ceux du dessus ». La fraîcheur vient tout autant du décorum inédit et vaste (à chaque page son décor fabuleux), que de l’aspect imprévisible des évènements, Rodolphe n’hésitant pas à tuer sommairement les personnages qui tiennent lieu de héros. Bonne nouvelle : les dernières pages et le cahier graphique de fin d’album nous annoncent et donnent à voir qu’un second cycle est en train d’être réalisé, qui sortira dans quelques mois…