L'histoire :
Cette histoire est celle de la petite Lilite. Il était une fois une très jolie petite fille (en fait pas tant que ça…) qui habitait un très beau château dont son très grand papa était le roi. Non loin de là, vivait un très vilain garçon (en fait plus que ça !) qui habitait une très vilaine chaumière dont il était nullement propriétaire. Bref, tout opposait « le sale » et la princesse. Mais un jour qu’elle s’ennuyait, voilà pas que la demoiselle se pointe à la chaumière et enjoint le paysan de jouer avec elle. Le garçon avait ses corvées à faire (comme le fumier…). Cependant la princesse sut se montrer convaincante (la menace d’une trempe fait toujours réfléchir). Et les voici donc à jouer au mariage, au papa et à la maman, à cueillir des pommes, à dormir dans le foin (en tout bien tout honneur !)… Le vilain ne jouait pas bien mais il n’y avait que lui. Quand soudain déboule la maman du garçon. Apeuré de voir son garnement jouer avec une jeune fille de si bonne famille, elle le gronde : il ne vous a rien fait tout de même ? Il a failli, répond la sainte ni touche. Et vlan ! Ni une ni deux, le vilain se venge et assène une torgnole à sa camarade pour sa peine. Ne jamais jouer avec quelqu’un d’un milieu social inférieur au vôtre telle est la morale de cette histoire…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Bien difficile de résumer un album gag ou de se faire une idée certaine à la lecture du résumé d’une seule de ses histoires. Comme le titre, une de ces dernières à l’égard du médical, la planche gag est un art et, « c’est comme dans tout, y’a du bon et du mauvais… » (dixit Mme Pichu). Cet albums d’Inédits de Claire Bretécher, au format cartonné, poursuit la réédition de son œuvre entreprise par les éditions Dargaud. L’opus compte cette fois 68 pages de nature très diverse, si l’on excepte la vocation comique d’ensemble. Dissertes, muettes, couleurs ou N/B, sociales, courtes ou moins, d’actualité, intemporelles, tendres, graves ou légères, osées voire crues, gentillettes ou d’humeur noire, extravagantes, sages, etc. Les adjectifs sont légion tant le patchwork est de taille. La palette sarcastique nous ballade du Pôle Nord au Sahara en passant bien sûr par le confort douillet de la chambre mais en se permettant tout de même une petite « revue historique » (cf. la petite Lilite). Le vocabulaire varie du tout au rien, à l’instar des caractères personnifiés, et la caricature est reine. Parfois on rit, sourit ; jamais heureusement on ne pleure, on n’est pas là pour ça. Selon les sensibilités, le lectorat trouvera son bonheur de-ci, de-là, mais quoi qu’il en soit, passera un agréable moment. Dans l’attente des nouvelles productions de l’artiste, sans atteindre la saveur du Destin de Monique, ces Inédits divertissent intelligemment. Voilà qui est dit.
