L'histoire :
Par une journée ensoleillée, des enfants lapin, rat et hérisson jouent au football sur le gazon du parc d'un petit château – petit, mais cossu ! Le museau collé à la fenêtre du rez-de-chaussée, un petit chat et une petite chatte se morfondent de ne pouvoir les rejoindre. Car pour cela, il leur faudrait passer le filtre du garde devant leur porte, puis de la grenouille dans sa guérite du pont-levis. La petite chatte propose bien une partie avec le ballon gonflable du fourbis de leur chambre... ils cassent rapidement un de leurs jouets et se font disputer très fort par la terrible gouvernante. La petite chatte a encore une idée : elle attrape un de leur jouet automate en forme de souris et en remonte le mécanisme dans le dos. Puis elle place un mouchoir dessus et l'envoie, par l'entrebaillement de la porte, se balader dans le couloir. Aussitôt, le garde croit à une tentative d'évasion... mais il ne s'agissait que d'une diversion. Profitant de cet abandon de poste, le petit chat et la petite chatte se sauvent. Arrivés sur le pont-levis, ils procèdent au même type de ruse : ils jettent des cailloux dans les douves et profite de ce que la la grenouille détourne le regard pour passer. Et c'est parti pour une fabuleuse partie de foot !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l'instar des collections Petit Bonum de Milan ou Puceron de Dupuis, Château chat est une aventure guillerette sans texte, à l'intention des tout-petits. Dès l'age de 3-4 ans, les enfants sont en effet à-même d'appréhender ces événement simples et fluides, pour peu qu'un adulte leur inocule la logique de lecture séquentielle de gauche à droite. La trame de l'histoire n'a pourtant rien d'extraordinaire : il s'agit juste de deux enfants chats qui multiplient les ruses pour pouvoir jouer au ballon dehors avec leurs copains, ce que leur gouvernante acariâtre leur refusent. Mais le dessin en soi est tellement parlant... La fraicheur et la malice qui se dégagent de ces planches auront vite fait de replonger les adultes à l'âge idoine. Tous ces personnages zoomorphes sont trognons, bondissants et entrainent les lecteurs de tous âges dans leur partie de foot. Il y a un peu de Béatrix Potter dans ces aquarelles vivantes, pleines de peps et de couleurs contrastées, avec peut-être un zest de Walt Disney en sus. L'auteur, Loïc Jouannigot, illustrait jusqu'à présent les aventures de La famille Passiflore, sur des histoires de Geneviève Hurriet (24 tomes chez Milan !). Il s'attaque ici pour la première fois à l'écriture de bande dessinée ! Et c'est une franche réussite, qu'on espère déclinée à d'autres aventures...
