L'histoire :
Tandis que Leïa est sauvée in extremis d’un piège antarctique qui manque de lui être fatal, tandis que Loïc trouve un début de piste concernant les malversations de données prélevées sous les glaces, Harald Haarfager se fait poser des prototypes de jambes artificielles révolutionnaires. Directement connectés à ses terminaisons nerveuses, les capteurs informatiques lui donnent désormais la sensation de récupérer une mobilité propre ! Ce qui ne l’empêche pas de partir au Canada – contre les avis de l’équipe médicale et robotique qui s’occupe de lui – pour mener sa petite enquête. Car depuis l’accident de Silburry Hill, son agence Imago Mundi de relevés géologiques de pointe, subit une enquête scientifique de sécurité, qui ressemble à un piège destiné à brider sa nouvelle mission canadienne. La pseudo-commission d’experts lui interdit en effet aujourd’hui d’utiliser sa technologie laser à ondes gammas, jugée trop dangereuse pour la santé… ce qui est un argument fallacieux s’agissant d’une zone arctique quasi-désertique. Sur place, tout en profitant de la beauté du paysage, Harald compte bien comprendre l’origine de cet acharnement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour faire honneur à l’année polaire internationale, les auteurs d’Imago Mundi (10 tomes) ont eu l’idée de Climax, mini série interlude de 4 tomes, qui s’intercale au sein des autres thrillers d’aventures scientifiques en diptyques. Le premier tome s’intéresse à Leïa, envoyée en Antarctique pour une mission solo et finalement hautement périlleuse. Le second met plutôt en scène Loïc, en colère contre Harald, au point de faire cavalier seul lui aussi en Antarctique, où il vient en aide à Leïa. Logiquement, ce troisième opus donne le son de cloche d’Harald, pour une mise au point capitale de toutes ces trames passionnantes et une sortie de crise. Comme l’indique la couverture, le climax de ce troisième opus de Climax prend la forme d’une attaque d’ours à l’encontre d’Harald. Les amateurs de frissons devront se contenter de cela, car le reste de l’album permet surtout de faire avancer le double schmilblick, via moult discussions. Primo, les trois associés de l’agence ont donc enfin cette explication attendue sur l’origine de leurs dissensions, et ils se rabibochent, ce qui sera fort utile pour le dénouement. Deuzio, ils ont désormais une idée plus précise sur l’identité de leurs probables ennemis… mais deux pistes s’offrent à eux (il faut bien entretenir le suspens). Malgré quelques réitérations nécessaires, c’est une petite prouesse pour les scénaristes d’être parvenu à équilibrer leur cahier des charges. Il fallait faire correspondre les technologies de l’agence avec les sujets de recherches polaires, trouver un enjeu de thriller adéquat, une cause écologique, des occasions d’évoluer sur les deux terrains polaires, et rythmer le tout à raison d’un tome par personnage principal. L’acteur du quatrième volume, qui parait conjointement à ce tome 3, semble dès lors bien être l’agence Imago Mundi, enfin ressoudée…