L'histoire :
Haut-perché dans son vaste bureau céleste, Dieu nous regarde et cherche à nous donner, de temps à autre, un petit coup de pouce. C’est ce qui arrive à un jeune artiste plein de fougue, dont le talent ne trouve pas à percer. Résultat : il est aujourd’hui embauché en tant que peintre en bâtiment, pour s’occuper du plafond bétonné d’une galerie commerciale. Dieu fait donc une recherche dans l’annuaire informatique ses personnalités résidant au paradis et trouve LA personne qu’il lui faut : l’artiste de la Renaissance Michel-Ange di Lodovico Buonarotti ! Aussitôt convoqué dans le bureau de Dieu, Michel-Ange se voit soumettre le cas terrestre du jeune artiste, avec pour mission de le remettre dans le droit chemin. En échange du succès de sa mission, il aura droit, comme tous les autres, à un vœu…
Plus tard, ailleurs, Dieu sollicitera les services d’Agatha Christie, pour épauler le détective privé le plus nul de la terre… Puis il débauchera Cyrano de Bergerac pour motiver une équipe d’escrime féminine qui a le moral en berne… Le couple Ginger Rogers et Fred Astaire se réincarneront ensuite sur terre pour permettre, à travers la danse, la domination d’une crise conjugale… Puis enfin, un monsieur tout-le-monde transparent et sans ambition profitera du goût pour l’aventure d’Ernest Hemingway, pour trouver du piment dans son existence…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne change pas une équipe qui gagne, surtout avec Dieu pour manager. Dans la lignée du premier recueil, le scénariste (et écrivain) Tonino Benacquista nous mitonne 5 nouvelles problématiques humaines que Dieu souhaite résoudre. Cette fois-ci, notre divin barbu n’est pas « bien entouré », mais « il sait à qui s’adresser », ce qui revient strictement au même. Car le but de l’exercice demeure d’offrir à des personnalités décédées – et ayant apporté leurs lumières à l’humanité, puisqu’ils sont au paradis – de faire une ultime fois resplendir leurs fastes dans notre monde terrestre. S’il fallait retenir une morale à la série – qui n’en revendique pas vraiment, hormis celle de nous divertir – ce serait sans doute que l’homme reste à jamais la clé de toutes solutions. Comme dirait ma maman : « Aide toi et le ciel t’aidera ». Orchestré avec finesse, le résultat reste agréable, même si, une nouvelle fois, un peu « mou »… Nicolas Barral injecte pourtant une bonne dose d’humour à travers les situations et tronches de ses personnages. Ce style caricatural comique trouve néanmoins une finalité plus percutante dans les parodies aux côtés de Pierre Veys (Baker Street, les aventures de Philipe et Francis)…