L'histoire :
Le plan diabolique des frères Hashashins est en train de prendre forme. Bientôt, un attentat à l’arme chimique va plonger les Etats-Unis dans le chaos absolu et provoquer la mort de 300 000 personnes. Jared mène l’enquête et remonte la piste d’un certain Krove, qui fait partie du cabinet du président des Etats-Unis : un catholique traditionaliste qui veut que la loi divine s’applique dans le futur Empire des USA. Pour cette raison, il s’est allié au projet des frères Hashashins. Le problème dans cette affaire, c’est que Scarlett, la petite amie de Jared, est une tueuse à gage à la solde de Krove… et elle apprend que Jared travaille pour le compte de la CIA (c’est-à-dire contre elle). Se sentant trahie, elle veut lui faire la peau. De son côté, Jared est confronté à un choix cornélien : l’amour qu’il éprouve pour Scarlett ou la défense des intérêts de son pays. Deux autres éléments étranges viennent compliquer cette situation. Primo, Jared a découvert un denier troué dans les affaires de sa mère. Il ferait partie des 30 pièces d’argent qu’aurait reçues Judas pour avoir dénoncé Jésus aux Romains (?). Deuzio, Nahlia son amour d’enfance au Caire, jouerait un rôle dans la mise en place des attentats. Plus ça va et plus Jared marche sur des œufs. Attention ! Au moindre faux pas, tout peut exploser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec Empire USA, Desberg tisse les fils d’une histoire ancrée dans la réalité d’aujourd’hui : depuis qu’Al Qaïda a envoyé des avions dans les Twin Towers, l’incroyable devient possible. Ici, le génie de Desberg (inspiré il est vrai par la série TV 24 heures chrono ou la saga Jason Bourne) s’emploie pour nous raconter une intrigue où les plus hautes instances des Etats-Unis sont impliquées dans une opération d’envergure, à des fins bien sombres. Elles n’hésitent pas à sacrifier des milliers de vies humaines pour mettre en place un État souverain, où la loi de Dieu (et non celle des hommes) s’applique. Mais Jared veille au grain pour déjouer les plans de ce conglomérat supra-étatique. L’intrigue évolue de façon curieuse. On se demande quand même ce que vient faire ici le rapprochement avec les 30 deniers de Judas. Ce parallèle genre Triangle secret et autre INRI laisse un peu perplexe et semble compliquer un peu l’intrigue… mais bon, attendons le dernier volet pour nous faire une véritable idée. On retrouve aussi un petit manque de cohérence par rapport aux précédents opus, concernant la mise en images, qui au demeurant est exemplaire. Les scènes d’action sont moins statiques (tant mieux), mais le dessin de Koller ne « kolle » pas au cahier des charges. Plus sec, plus anguleux, plus ciselé, il se complète d'une colorisation de Burgazzoli et de Bautista moins vive. Pourquoi une telle variation de style ? Seuls les directeurs de collection pourraient nous le dire… La première saison d’Empire USA ne va pas tarder à donner son verdict, en espérant que les lecteurs que nous sommes ne seront pas déçus.