L'histoire :
Depuis l’accident de parkour de Raul, rien ne va plus avec ses deux autres amis d’enfance, Edu et Luna. En effet, Raul a « renié » ses amis pour se rapprocher d’une mauvaise fréquentation, Ivan, qui est intervenu pour lui payer une jambe artificielle dernier cri. Raul se demande toujours pourquoi son frère Hector ne donne pas signe de vie, et il ignore que ce dernier a été conduit à une mort certaine par Ivan. Car aujourd’hui, Hector revient et explique tout à Raul. Edu, lui, après être resté follement amoureux transi de Luna, sort désormais avec Monica… au grand dam de Luna, enfin disposée à débuter un flirt ! Edu a également envoyé ses planches pour le concours de manga. Pour marquer le coup, il offre 3 originaux à chacun de ses amis. D’abord Monica, avec qui c’est le parfait amour, puis Raul, avec lequel il se rabiboche définitivement. Mais lorsqu’il se rend chez Luna pour lui donner son cadeau, elle est sur le départ. Elle lui laisse une lettre dans laquelle elle explique qu’elle a décidé de s’exiler, direction l’aéroport. Pendant ce temps, Ivan, ivre de rage après avoir appris qu’Hector était toujours en vie, décide d’agir de manière radicale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le précédent tome s’était terminé sur un cliffhanger d’une cruauté innommable pour le lecteur accro… Or, dès la première page de ce cinquième (et dernier) opus, l’auteur Man s’en tire avec une pirouette narrative stupéfiante, quoiqu’un tantinet limite hors-jeu. Passons : le reste de l’album s’évertue à mettre un terme logique et exhaustif à toutes les intrigues en cours, et rien que pour ce dénouement assumé (et heureux), le lecteur est prêt à tout pardonner. Il excuse notamment les prises de conscience et les bons sentiments, quelque peu confortables à tout raccommoder, mais qui participent pleinement aux pondérables du registre. La relation entre les 3 ados s’éclaircit, leur pratique du parkour s’avère efficiente, et les méchants sont punis : ouf, la morale est sauve. Il faut tout de même reconnaître à Man un talent indéniable pour instaurer le suspens, ainsi qu’un traitement graphique raffiné et original, composé d’un dessin largement mâtiné de manga, rehaussé par une coloration appliquée pleine d’ombres et de contrastes, le tout mis en scène au sein d’un découpage dynamique faisant la part belle aux gros plans et aux cases géantes. Voilà une bonne petite pentalogie bourrée d’adrénaline de bouclée (en deux ans !), qui fera un carton auprès d’un lectorat adolescent (voire plus si affinités).
