L'histoire :
Promus lieutenant le jour même de son arrivée dans la police, Alek Vacendak se frotte également d’emblée à une affaire qui le dépasse complètement. La folie meurtrière qui s’empare d’un quartier accuse la firme pharmaceutique Eberseimer d’avoir mis sur le marché un lot de Pilrev défectueuses. Dans ce monde futur peu reluisant, ces petites pilules sont pourtant devenues nécessaires pour pouvoir rêver normalement. L’occasion est trop belle pour les forces de l’ordre, qui en profitent pour mettre un terme aux activités de la Freespirit, une petite société qui vient juste de mettre au point un programme de rêves non chimiques. La disquette contenant le programme est heureusement mise en sécurité par son directeur Zane Dargent et la belle Iliana, tous deux en cavale depuis qu’Alek leur a ouvert la grille de leur cellule. Mais les choses se compliquent. En effet, Carter Cort, supérieur d’Alek, travaille en fait pour la mystérieuse « Cellule zéro », une agence non officielle contrôlée par les états, pour contrecarrer la suprématie des grands consortiums financiers. Conscient que les enjeux mondiaux sont colossaux, Zane Dargent passe alors un pacte d’alliance avec Russell, la milice privée de l’Eberseimer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans ce second volet (sur 3 prévus), le dessin de Sergi San Julian monte de plusieurs crans d’un coup. Toujours très manga, son trait se peaufine sans y perdre son style, et ses personnages y gagnent en stature. Reste que si l’idée première des multinationales plus fortes que les états, n’est pas mauvaise – pas tout fraîche non plus – elle n’est surtout pas mise en avant de manière très limpide. Dans cette série, les sujets d’anticipations sont nombreux (rêves virtuels, guerres de milices privées, terrorisme industriel…) et les desseins croisés des personnages, leurs alliances, traîtrises et intérêts secrets n’aident pas à y voir très clair. En ce sens, si le scénario de Dominique Latil n’est pas d’une grande clarté, il demeure néanmoins cohérent et très musclé. Le lecteur n’a pas une seconde de répit : les explosions alternent aux combats, les poursuites aux coups de feu, les coups d’éclats aux cascades. Le summum est atteint lorsqu’Alek s’échappe d’une ambulance lancée à grande vitesse à bord d’un brancard roulant sur une autoroute très fréquentée… De la SF explosive qui ravira les amateurs de testostérone en phylactères.