L'histoire :
Flic débutant, Alek Vacendak passe une première journée sur le terrain bien chargée. D’abord un macchabée dans une ruelle, puis un camarade fait une chute mortelle de plusieurs dizaines de mètres, des fusillades se multiplient, des explosions en chaîne… Le quartier tout entier où il était en train de patrouiller offre un spectacle apocalyptique. La cause de cette belle pagaille : un stock défaillant de « Pilrev », ces petites pilules que la plupart des citoyens avale quotidiennement pour soigner une fichue maladie génétique. Sorti miraculeusement indemne du carnage, Vacendak se voit immédiatement promu lieutenant. Embarqué à bord d’un hélicoptère, il se rend en compagnie du commandant Cort, au siège de l’Eberseimer, l’entreprise pharmaceutique susceptible d’avoir fabriqué les pilules défectueuses. Bientôt, il subodore que ce type d’ « accident » dépasse de loin la simple hypothèse de médicaments défectueux et vise plutôt à asseoir la suprématie de grands groupes capitalistes aux ambitions totalitaires…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dès les premières planches de cette nouvelle série d’anticipation, le lecteur est agressé par une avalanche de violence sans guère d’explications. Immédiatement plongé au cœur du sujet (une maladie génétique empêche de rêver et les déviances médicamenteuses rendent la vie bien pénible), le lecteur rame comme un beau diable pour essayer d’y comprendre quelque chose. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les problèmes éthiques auxquels est confrontée cette société futuriste ne sont pas très clairs. Rédacteur en chef adjoint du magazine Lanfeust Mag, et auteur de séries animées pour la télévision, Dominique Latil (Les guerriers, L’empire éternel) peine dans l’exposition de ce scénario, dont l’idée de départ semblait pourtant aguichante. De son côté, Sergi San Julian, jeune dessinateur espagnol au trait proche du manga, dépeint de manière dynamique et parfois exagéré, un univers futuriste de cauchemar, sombre et pollué. Confus…