L'histoire :
La première guerre mondiale s’enlise dans les tranchées. Les services d’espionnage français tentent de contrarier les efforts de financements germaniques. Le lieutenant Henri Cazenac, nom de code Cicéron, demande à son frère Etienne de rejoindre son réseau. Henri rentre juste de Bavière après une sanglante confrontation avec l’inquiétant baron Von Straufenberg. Etienne, quant à lui, revient du front, où un assaut meurtrier l‘a mystérieusement amené à combattre le même personnage. Leurs retrouvailles sont des plus froides. Henri connaît en effet les sentiments réciproques de son frère et de sa femme, Louise, espionne sous le pseudonyme d’Hécate. Mais il ignore l’étendu des pouvoirs de chaman qu’Etienne a développé lors de son initiation en Sibérie. Son animal totem, l’ours, va semble-t-il être une nouvelle fois confronté à Von Strafenberg, le loup…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La croix de Cazenac a décidément perdu de sa superbe. Dans le premier cycle, l’espionnage de guerre faisait toute la substance de ces aventures familiales. Mais depuis, Etienne s’est découvert de saugrenus pouvoirs de chaman. Il utilise son instinct animal pour occire tout ce qui passe, selon ses pulsions, à l’aide de poignards accrochés sur ses avants bras… c’est un peu ridicule. La crédibilité des personnages en a pris un sacré coup et l’intérêt de la série va en décroissant. Sans glisser catégoriquement dans le fantastique, le scénario de Pierre Boisserie n’accroche désormais plus que dans les rares scènes rattachés à la réalité historique. A contrario, l’amour fraternel et sincère qui unissait Etienne et Henri sombre de manière artificielle dans un antagonisme absurde. C’est plutôt mal amené et ça sonne faux. Heureusement, le coup de crayon d’Eric Stalner reste détaillé et incisif. Sa précision semble toutefois légèrement s’éroder au fil des épisodes. De même, la mise en couleurs - soit toute jaune, soit toute bleu, soit toute jaune et bleu ! - mériterait d’être plus travaillée. Une série qui s’essouffle…