L'histoire :
Toujours au service du contre espionnage français, Henri et Etienne Cazenac sont envoyés en mission au Caire. La fin de la première guerre mondiale est en effet imminente et incite les états alliés à poser les premiers jalons d’un partage de la planète. Français et Anglais ont beau être dans le même camp, leur rivalité séculaire prend forme par le biais des accords de Sykes-Picot, sur les terres d’Egypte, avec à la clé le contrôle du pétrole… Déterminés à faire pencher la balance du côté français, les frères Cazenac semblent réconciliés jusqu’à ce que deux rencontres successives réveillent leur brouille. Tout d’abord la mise en garde d’Imélovitch, le gourou chaman d’Etienne, qui recommande à celui-ci la plus grande prudence. Puis les deux frères croisent Louise, femme d’Henri et amante d’Etienne, également en mission sous une fausse identité ! Son objectif est de compromettre un officier britannique en l’incitant à acheter au marché noir des antiquités égyptiennes protégées…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après le « cycle de l’ours » puis celui « du loup », Pierre Boisserie et Eric Stalner entament ici le troisième volet de la Croix de Cazenac, le cycle du Tigre. La série devrait donc comprendre au moins 12 tomes, puisque après la « croix du Tigre », il restera encore à Etienne à récupérer la « croix de l’aigle ». Débuté comme une série d’aventures historiques ou de guerre, la croix de Cazenac s’installe donc définitivement dans le genre fantastique, bien que cet épisode soit totalement dépourvu des aspects grand-guignolesques qui avaient nuit aux tomes précédents pour se concentrer sur l’espionnage et l’action bien cartésienne. Intrigues diplomatiques, poursuites dans la vieille ville, équipées amoureuses, manipulations d’identités, trafics divers… Les ingrédients originels de la série sont de retour, avec les principaux protagonistes, frais comme des gardons, parés à faire leurs jobs d’espion. Le superbe dessin d’Eric Stalner se repaît de ce nouveau décor moyen-oriental, à travers les vues panoramiques de l’Egypte, les ruelles du Caire ou les fioritures architecturales des hôtels de luxe. A suivre, en espérant que Pierre Boisserie laissera cette fois de côté les aspects fantastiques de série B…