L'histoire :
Chaque soir vers minuit, l’hôpital royal pour femmes et enfants vit un évènement des plus étranges. En effet chaque nuit, sept enfants sont pris des somnambulismes et montent sur le toit du bâtiment pour se livrer à une sorte d’obscure cérémonie. En cercle, bras en l’air et visage déformés, ils chantent dans une langue inconnue et ce durant toute la demi-heure qui suit avant de retourner se coucher. Et au matin, ils se réveillent en pleine forme sans le moindre souvenir ! Alertés anonymement, le ministère décide alors de faire appel à deux enquêteurs qui ont fait du paranormal leur domaine de prédilection, Casimir Dupré et lady Artémis D’Harcourt. Une fois mis au courant de la situation, le duo fraichement formés se rend à l’hôpital pour enquêter mais là-bas, ils font face à un mur. Ni le directeur de l’établissement ni les autres membres de l’équipe ne souhaitent leur donner d’informations supplémentaires et ils leur interdissent également d’approcher les enfants concernés par l’enquête. Après une visite très sommaire de l’hôpital, les deux investigateurs sont priés de quitter immédiatement les lieux. Qu’à cela ne tienne, Casimir et Artémis comptent bien profiter de la nuit pour s’infiltrer dans le bâtiment et rejoindre le toit aux douze coups de minuit afin d’assister à l’étrange cérémonie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Au cœur d’un XIXème siècle un peu étrange, le scénariste Pierre Boisserie (Les années rouge et noir) met en scène un duo atypique qui doit résoudre une enquête où règne le paranormal. Ça tombe plutôt bien puisqu’ils en sont des spécialistes. Cependant, ils vont rapidement se rendre compte que les gens autour d’eux n’ont nullement envie d’être coopératifs et que le danger entoure leurs investigations. Difficile d’en dire davantage sans gâcher l’intrigue et le mystère mais cette enquête policière est aussi bien menés qu’elle est original. Au sein de cet univers assez sombre, les différents protagonistes sont également très réussis avec chacun un charisme qui leur est propre. L’efficacité de l’album vient aussi de la mise en images de Nicolas Bara. Le dessinateur excelle dans la création physique des personnages mais également lorsqu’il s’agit des décors et de l’ambiance lugubre à souhait. Bref, il montre un véritable dynamisme lorsqu’il s’agit de faire vivre le scénario imaginé par son comparse du « Chant des malpas ». Pour conclure, cet album nous propose une aventure particulièrement plaisante et contient même tout ce qu’il faut pour donner naissance à une série au long cours mettant en scène les enquêtes de l’attachant duo composés d’Artémis et Casimir…