L'histoire :
Un papa reçoit un colis commandé sur vintage.com. Il découvre un jouet hyper recherché, ce bon vieux Goldorak, comme neuf. En effet, tout fonctionne : l’astérohache, l’achileochoc et même les fulguro-poings. Il vient de faire l’affaire du siècle, même si ce n’était pas donné, quand même. De plus, ce jouet vintage est livré avec sa soucoupe, le robot peut rentrer dedans et faire le transfert puis l’autolargue. Il explique tout ça à sa fille qui le regarde médusée, en lui demandant qui est ce robot. Le papa reste pantois devant sa fille. Il tourne le robot vers lui puis se rappelle le nombre de fois qu’il a sauvé le monde, ce bon vieux Goldorak. Quelle ingratitude...
Le papa vient de préparer un super goûter pour sa fille et ses copines. Il a tout prévu : des bonbons, des jus de fruits et même un gâteau au chocolat. De plus, sa fille voulait faire un goûter déguisé, donc il est allé à festifiesta pour trouver des déguisements. Evidemment, il demande aux enfants de ne pas les abîmer. Puis, il enfile son casque de Dark Vador, tandis que les enfants enfilent tant bien que mal leurs casques trop grands des troupes de la mort. Mais au bout de cinq minutes, tous les enfants se mettent à pleurnicher…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dans cet épais album publié à l'italienne, mais déjà publié à un format vertical il y a un an sous le titre Pères ou impairs, Sébastien Piquet fait une ode humoristique aux pères restés fans de leur enfance et qui tentent tant bien que mal de transmettre cette féerie intime à leur fille. Le père tente donc d’être le super-héros devant sa fille, mais il se heurte à une difficulté évidente et majeure : le choc culturel générationnel. A l’aide de gags courts, l’auteur met donc en scène ce père et sa fille dans moult situations rigolotes. Il montre ainsi les déboires d’un père qui veut absolument transmettre le plaisir de jouets antiques, qui ne sont plus du goût de sa fille. Jouer avec elle devient dès lors souvent un challenge, surtout concernant des jeux de garçon, voire de geek. Les maladresses nombreuses de ce père qui a du mal à être en phase avec les attentes de sa fille, malgré sa bonne volonté, façonnent donc le ressort central. Le dessin s’accorde avec le principe de gags courts et du format à l’italienne. Des traits simples, des personnages à l’allure amusante, évoluant dans des décors a minima. Les chutes humoristiques souvent réussies font cela dit passer aux lecteurs un agréable moment de lecture... sans révolutionner le principe gaguesque. A noter : 48 pages inédites ont été ajoutées à la précédente édition.
