L'histoire :
Sennedjem a été sauvé et n’a pas été sacrifié comme roi de paille. Mais Neith, qui devait s’enfuir, a préféré sauver la fille de sa maîtresse, Shamhat, la favorite du fils du roi Babylonien. Amel, lui, a finalement accepté l’idée d’un mariage diplomatique avec une princesse Mède. Mais lorsqu’il annonce à son père qu’il refusera de consommer le mariage avec Ladiocée, une enfant de douze ans, son père est furieux. D’autant que Fravartis, représentant du roi des Mèdes Istumegu, a tout entendu… Les deux hommes décident d’envoyer, le jour de la partie de chasse royale, une équipe pour tuer Shamhat et ses enfants. C’est le jour qu’ont choisi Sennedjem et l’Ombre pour secourir Neith. Ils finissent par sauver les deux femmes et les enfants, sous les yeux d’Amel, à qui le comportement coupable de son père avait mis la puce à l’oreille. Il les remercie, mais leur joie est de courte durée car Shamhat s’effondre. Keith réussit à sauver la vie de Ladiocée qu’Amel veut punir en retour, et la voilà partie se cacher dans le désert avec L’ombre et la jeune femme comme otages, alors que Sennedjem accompagne Amel dans la recherche de troupes pour renverser Nabù-Kudurri-Usur…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite et fin d’une histoire entre deux royaumes, l’Egypte et Babylone. Les deux enfants de Pharaon, qui s’était enfuis à cause du regard concupiscent posé par le roi d’Egypte sur sa fille Neith, se retrouvent en plein milieu d’une nouvelle histoire d’amour sordide. Fou amoureux de sa favorite, illégitime, le fils préféré de Nabuchodonosor part en croisade contre son père, coupable d’avoir fait assassiner sa femme, et emmène les égyptiens dans sa folie. Les deux histoires se mènent en parallèle, celle de la quête d’une vie sereine et heureuse pour Neith, qui fait preuve d’une grande sagesse sous le regard admiratif, probablement amoureux, de l’espion égyptien qui les aide, l’Ombre ; celle de Sennedjem, qui cherche à se défaire de la malédiction du roi de paille, et accompagne le fils de Nabuchodonosor dans sa vengeance meurtrière. Il le voit sombrer dans la folie, sans pouvoir rien y faire. Isabelle Dethan livre une fin à son diptyque qui est beaucoup plus accrocheuse et beaucoup plus rythmée que le premier tome. Son trait, précis, et ses douces aquarelles, font toujours de très beaux tableaux, des planches magnifiques avec notamment des paysages à couper le souffle. Un très bel album, une nouvelle fois, pour cette artiste passionnée d’égyptologie.