L'histoire :
Ludo à l’ordi, Laura avec son meilleur ami, le téléphone portable… il est tard, l’heure d’éteindre. Bien sûr, ils ne veulent pas. Et quand il faut se lever pour aller en cours, Ludo est déjà prêt, c’est l’avantage de dormir tout habillé. Pour Laura, qui commence un peu plus tard, rien de vaut le coup de fil à une copine pour entamer la journée en mode hystérique. Vite... la meilleure place dans le bus! Ludo se jette sur la banquette et écrase au passage la banane bien mûre qu’il avait fini par embarquer en quittant la maison. La journée pourrait mieux commencer. De son côté, sa sœur connait un réveil difficile avec un énorme chancre scrofuleux au bout du nez. Pire : elle n’a rien a se mettre, au milieu de tous ses «petits hauts» éparpillés dans sa chambre… Pour elle aussi, la vie est dure. Le pire, c’est qu’elle a rendez vous avec Kevin, son « petit ami » à l’entrée du lycée. Et bien sûr, mal vissée, elle lui colle un râteau. En math, à force de ne rien comprendre, Ludo s’endort. A l’heure de la pause, Laura semble mieux disposée envers Kevin… pas pour longtemps.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Aussi encombrante que le placard des pages de garde est encombré, voilà une BD grand format. Les péripéties de ces Ados ne font guère dans la finesse… Le dessin de Florence Cestac est gras comme leur peau. Avec leurs gros pifs et leurs grands yeux, il ont vraiment des gueules d’ados. Il ne manque que la voix éraillée en bruitage sonore pour renforcer l’agaçant de ces saynètes. Le rythme est là, y compris dans le mouvement des personnages. Des couleurs parfois criardes, ou tout au moins très soutenues, effet Casimir garanti. Les 56 planches se parcourent comme une pêche melba que l’on finit trop vite. Entrecoupé de portraits pleine page, amusants et parfois tendres (par exemple quand Ludo dit à ses parents qu’il les aime), l’album se lit facilement et génère souvent des sourires au coin de l’œil. On est dans les clichés, mais être ado est un cliché en soi. Les ados doivent se marrer, sans doute… Le lecteur un peu plus mûr n’y trouvera pas forcément son compte, même si des planches sont mignonnes du fait des échanges d’amour filial. Du coup, ça peut (aussi) plaire aux sensibles. Quoiqu’il en soit, à conseiller aux parents concernés par cette période d’abêtissement passager, ça aide à dédramatiser !