L'histoire :
Parmentier et son pote viennent d’arriver en Islande pour tourner un spot publicitaire avec le mannequin Adriana Caramba. Sur place, ils comptent bien profiter du voyage pour goûter aux petites islandaises. Mais en fait de petites femmes, ils ne croisent dans la rue que des bombasses immenses et inaccessibles. Gurddridur passe alors par là et, entendant parler français, se jette sur les deux hommes. La petite boudinée, aux dents ornées de superbes bagues en métal, leur propose d’aller boire un verre. Nos deux compères refusent évidemment, jusqu’à ce que le petit boudin leur montre une photo de ses copines, sensées les rejoindre un peu plus tard dans la soirée : deux purs canons. Le soir venu, les deux français sont tellement bourrés qu’ils sont endormis lorsque les deux pin-ups débarquent. Au réveil, ils sont tout deux dans le lit de Gurddridur, manifestement très contente de la nuit passée. Leur sang ne fait alors qu’un tour. Bien attrapés, ils s’enfuient en courant.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A partir de 5 histoires courtes sur le thème de l’amour et des bourrelets, Jean-Paul Krassinsky délivre un tableau féroce sur la drague et les mecs super lourds, toujours à l’affût d’un bon coup. Du même coup, il porte un regard attendri sur les millions de femmes un peu dodues, loin des stéréotypes des canons féminins, et souvent bien plus réelles que leurs homologues longilignes. Certes, les femmes qu’il met en scène sont boudinées, mais elles se rattrapent toujours par une certaine dose de ruse, que les lourdauds ne parviennent jamais à déjouer. L’ensemble n’est pas un bréviaire des relations homme / femme et ne se veut certainement pas non plus une critique générale du genre masculin. Il s’agit juste de s’amuser aux dépends des pires représentants de notre espèce, les dragueurs, baiseurs et fornicateurs invétérés, et de les coller entre les mains grassouillettes de femmes aux cœurs boudinés. Le dessin est haché, très stylisé et cerne parfaitement les kilos en trop. Dans des tons très colorés, où pour chaque histoire une teinte domine, Claire Champion apporte également beaucoup de vie aux personnages et à leurs dialogues.