L'histoire :
L’hiver est arrivé sur la France et avec lui sa couverture neigeuse. Le parc de l’orphelinat de Sainte Violette paraît comme endormi sous un épais manteau blanc. Poursuivie par un couple de chasseurs équipés de lunettes spéciales, une fée se dépêche d’y arriver afin de trouver de l’aide. Trop tard ! Touchée par un projectile ressemblant à un carreau d’arbalète, la créature vient s’écraser sur le carreau de la fenêtre de Lou. Cette dernière – qui s’apprêtait à sortir pour retrouver son petit ami Samir – reconnaît tout de suite Fleur des Pois. Elle la recueille et en parle à ses trois autres copines. L’affaire est sérieuse et bien mystérieuse. Qui a blessé la fée, comment et pourquoi ? Quelque part dans un château très chic non loin, une étrange assemblée de notables s’est réunie. L’activité proposée a de quoi surprendre : la chasse au petit monde féérique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un nouveau sport semble à la mode au sein de la jet set : la chasse aux fées. De retour du Japon, les Elfées sont confrontées à de nouveaux adversaires qui, sous de faux airs très respectables, dissimulent une vraie cruauté. Un couple de vrais-faux aristocrates s’est mis en tête de capturer les créatures du petit monde de la magie afin de les exposer et vendre aux enchères… La série publiée chaque mois dans Julie reprend donc dans un cadre moins exotique que précédemment, mais néanmoins sur un registre prometteur, installant une ambiance de traque riche en rebondissements. La volumétrie a elle aussi changé, avec une pagination de 54 planches, offrant plus d’épaisseur à la lecture. L’intrigue concoctée prend donc le temps d’une mise en place progressive, symbolisée par le personnage de l’elficologue Pierre Dubois – que certain(e)s reconnaîtrons peut-être – et dont l’éclairage expert n’aurait sans doute pas trouvé place dans format plus serré (…). L’introduction de nouveaux adversaires permet d’autre part de renouveler la palette de personnages et de multiplier ainsi les ressorts possibles à l’avenir. Côté graphique, en revanche, la ligne demeure fidèle à un visuel « fashion » très largement composé de plans superposés, desquels se détachent les contours de nos ami’e)s. Si l’album annonce une suite programmée, il manque probablement d’une chute alléchante et préfère se conclure sur une note gaie et joyeuse, à l’image d’un titre qui se veut léger et consensuel.