L'histoire :
Les ventes des Pink Garbage, un boys band ado, sont désastreuses. Hameln, leur manager, souhaite inverser la tendance grâce à une idée de génie : un parc d’attraction géant qui leur sera totalement consacré… En apprenant la nouvelle, les Elfées sont désespérées car l’implantation du parc est prévue sur le terrain où le peuple féerique a trouvé refuge. Fuir ou résister ? Les 4 amies ne se posent même pas la question et mobilisent les habitants du quartier pour faire front. Mais Hameln n’a que faire d’une quelconque pétition : il déchire le document et ordonne le début des travaux. Puisqu’il veut la guerre, il l’aura ! Le petit peuple magique intervient à la nuit tombée et rend le chantier impraticable : un joyeux enchevêtrement de machines et de végétaux. Le lendemain pourtant, l’entêté manager a trouvé la parade en implorant des puissances maléfiques qui protègent alors les travaux de toute intervention. Comme la magie semble désormais inefficace, les fillettes décident de remobiliser leurs concitoyens en créant un comité de défense du quartier. Le concert qu’elles donnent alors, à l’occasion de l’événement, éveille chez le peuple d’Obron et de Titania, le souvenir ancien de textes magiques qui pourraient être utiles pour lutter contre Hameln et ses démons…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit bonbon glissé avec malice à l’intérieur du magazine Julie (mensuel réservé aux filles de 9 à 13 ans), les Elfées ont tout pour satisfaire l’appétit de ce cœur de cible, pour lequel paillettes et manichéisme sont si importants. La friandise ? Ce sont 4 fillettes dotées de pouvoirs féeriques (théoriquement, car ce second opus n’en fait pas trop l’étalage), qui ambitionnent préserver l’intégrité du monde féerique et sa magie. Tout est là pour plaire : sorcellerie, musique, beaux gosses (même avec des bois de cerfs incrustés sur le crâne), méchants qui se font gentiment botter l’arrière train et multiplication de B.A. Dans ce nouveau chapitre, nos amies luttent pour empêcher un parc d’attraction de voir le jour. L’occasion leur est également donnée, de partir à la recherche de textes anciens qui permettront aux jeunes lectrices d’entendre évoquer la légende du dragon Fafnir, celle de Myrddyn ou celle de Tristan et Yseult (un développement est même proposé en annexe à la fin de l’album). Si l’intention est bonne (en particulier pour les valeurs saines véhiculées) et si le résultat semble parfaitement convenir au public ciblé (celui formaté par les séries du type Winx club, WITCH et consort), on regrettera que le résultat soit sans surprise : un mix plan-plan-gnian-gnian qui empêche un peu de grandir. Graphiquement, l’ensemble est lui aussi étudié pour un œil jeune et féminin : lisse, sans aspérité et fashion coloré. Une BD indiscutablement pour les fifilles, qui ne convaincra pas les parents.