L'histoire :
Ex-pensionnaire du saloon d’Old Creek Town, Brendy rend visite à un vieil ami enfermé dans une prison de la Nouvelle-Orléans. Et c’est effectivement bien le shérif-adjoint de son ancienne ville, Andrew Barrymore, qu’elle vient visiter. Inculpé de meurtre, encore pâteux d’une consommation excessive d’alcool, Andrew est bien incapable de savoir si cette accusation est fondée. Mais comment a-t-il pu en arriver là ? Quelques jours plus tôt, notre ami se trouve à Old Creek Town. Son ami et collègue Jim Patherson lui annonce qu’il a l’intention de demander sa main à Mary, sa fiancée. Barrymore est ravi et demande à Jim d’attendre quelques jours avant de faire célébrer les noces. Il vient en effet de recevoir un télégramme de Brendy, l’ex employée du saloon, qui lui demande instamment de venir la rejoindre à la Nouvelle-Orléans. Il aimerait donc que la fête soit différée pour pouvoir être présent. Arrivé en Louisiane dans sa ville natale, Barrymore a bientôt l’explication de sa venue : Brendy et le vieux professeur Carl souhaitent le voir faire innocenter un pauvre bougre qui risque la pendaison. L’homme est soupçonné d’avoir volé une cargaison d’or destinée à faire gagner l’armée Confédérés pendant la Guerre de Sécession. Bref une affaire simple à résoudre pour notre fin limier, puisque l’accusé était parti en Inde au moment des faits. Il ya un problème pourtant : le rôle du procureur est tenu par Erwan Laroche. Un vieil ennemi d’Andrew…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
C’est derrière les barreaux d’une prison de la Nouvelle-Orléans qu’Andrew Barrymore nous accueille pour cette troisième enquête confiant le shérif adjoint d’Old Creek Town à sa ville natale et son passé. Charge au récit alors, à renfort de flashbacks, de nous montrer comment ce si sympathique cow-boy a pu en arriver là : être soupçonné, sans être capable de le nier, du meurtre d’un ancien rival… Usant d’une mécanique ayant fait ses preuves dans les 2 premiers opus – c'est à dire mêlant habilement le décorum du far-west et la théâtralisation policière made in Agatha Christie – Nicolas Delestret tente de corser l’exercice en jouant la carte de l’inconfort pour son héros. D’autant qu’ici, outre la paillasse poussiéreuse de sa cellule, Barrymore goûte aux saveurs acides des retrouvailles familiales et des souvenirs du passé. Pour autant, fidèle à une ligne scénaristique « tout public », même si la psycho-personnalité de notre enquêteur est ici étoffée par l’angle de narration choisi, elle ne livre que très peu d’aspérité. Idem pour l’intrigue policière qui superpose au mystère de la culpabilité d’Andrew, une vieille histoire de trésor des Confédérés non résolue : l’ensemble est dénoué sans véritable surprise et sans même l’intervention de notre shérif de génie (de fait emprisonné…). Peu importe, en tout cas, l’ensemble tire son épingle grâce à sa force divertissante couplée à un casting toujours attachant. Et qui nous laisse observer une véritable petite famille de protagonistes dont on se sent déjà faire partie. La patte de Valambois, aux cadrages impeccables, ajoute d’ailleurs beaucoup à cette immersion. Bref, avec ce nouveau chapitre, la série prend définitivement sa place dans le paysage du divertissement.