L'histoire :
Mai 1875. May ne peut que constater qu'elle n'est plus si pressée de terminer son voyage, qui l'emmène vers les tribus sauvages, avec d'autres femmes volontaires. Le trajet n'est guère confortable. Heureusement, elle s'occupe l'esprit grâce à ses échanges avec le capitaine John G. Bourke. Pour le moment, ils réussissent à garder une distance respectable, mais May est dubitative sur le temps qu'elle tiendra, car un lien est en train de se tisser entre eux... Près du fort, les femmes sont invitées à prendre place à bord de leur carriole, le voyage va reprendre. Martha est enrhumée, elle a dû dormir dans un courant d'air froid, pense May. La jeune femme indique qu'elle fait plutôt une réaction allergique aux fleurs et à la nature. Cela risque de poser problème, car toutes les voyageuses prennent la direction de la nature sauvage, pour vivre auprès de tribus cheyennes. Assises sur les banquettes, les femmes observent Margaret et Susan tenter de faire les yeux doux au capitaine. Elles sont interrompues par Miss Bradley, venue dire adieu à son homme. Une des amies de May a entendu dire qu'elle ne s'intéressait qu'à la mode, aux apparences et à la modernité des villes, et elle ne donne pas cher de leur histoire si le capitaine se retrouve muté dans un lieu moins mondain. Mays est songeuse. Elle le sait soucieux de l'ordre et de la hiérarchie, même s'il n'obéit pas bêtement aux ordres. Et surtout, il paraît soucieux de la condition des femmes, en particulier de celles du convoi.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Suite de Mille femmes blanches adaptée du roman de Jim Fergus. Le premier tome permettait de poser le décor tout en débutant un premier axe d'aventures. Ce second volume est un peu plus... creux : il se passe moins de choses. Il semble trop court (il fait pourtant la même pagination que le précédent). May et ses comparses volontaires rejoignent une tribu cheyenne, contre du bétail. Elles sont mariées à des guerriers de la tribu. Cette mission est censée faciliter l'intégration des tribus autochtones à la société américaine. En réalité, même si elles poursuivent un rêve de liberté et d'émancipation, c'est un déracinement et un saut vers l'inconnu pour toutes ces femmes. May tente de se raccrocher à sa relation naissante avec le capitaine, sans pour autant perdre de vue son objectif. Ce second volet nous permet de suivre la suite du voyage de la caravane jusqu'à leur arrivée auprès de la tribu. Le rythme est lent. Peu d'éléments nous sont apportés pour servir la narration à venir. On peut simplement supposer que le troisième tome devrait se concentrer sur l'intégration de ces femmes dans leur nouvelle vie, face à une nouvelle culture. Graphiquement le dessin est toujours très agréable, très doux, parfois peut-être trop édulcoré pour mettre en scène des situations douloureuses. Des lettres manuscrites ponctuent le récit, mais elles demandent une certaine concentration pour réussir à décrypter la police d'écriture.