L'histoire :
Etudiante en sociologie, habitant chez sa grand-mère, Paulette Stravinsky reçoit dans un colis mystérieux, un costume moulant avec masque et collants. Elle l'essaye, espionnée à distance par le voisin voyeur qui le lui a expédié, lorsqu’elle entend son chat miauler sur la gouttière, à l'extérieur de son appartement. Croyant la pauvre bête piégée, elle grimpe sur le toit pour la sauver, mais perd l'équilibre et tombe. Elle atterrit sur Raymond la science et ses complices, en fuite après un cambriolage réussi. Sa carrière de justicière commence ainsi, bien malgré elle, propulsée à la Une des médias grâce à son profil avantageux de justicière masquée à chevelure rousse. Comme tous les héros, Paulette a un point faible : la moindre goutte d'alcool lui fait perdre la tête, et elle fond alors sur tous les hommes qu'elle croise… Elle décide de consulter le docteur Poulard, sans savoir qu'il travaille pour les laboratoires Flü, qui comptent bien utiliser le personnage de Paulette Comète pour promouvoir leurs produits. Les tentatives de manipulation de la nouvelle héroïne du 13e arrondissement ne font que commencer…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le grand Christian Rossi (extraordinaire illustrateur de la série W.E.S.T.) a visiblement décidé de faire un break. On l'imagine en train de dessiner Paulette Comète, visage naïf et costume près du corps, comme au bon vieux temps des séries à papa. Une récréation, pour faire du second degré, sur un ton plus léger que tout ce qu'il a fait jusqu'ici. Le sens du cadrage et l'efficacité du dessinateur sont néanmoins là, au service d'un album agréablement déjanté. Comme chez les auteurs classiques de l'école Fluide Glacial, le scénariste Mathieu Sapin multiplie les clichés autour de la belle naïve, dont le physique est mis en avant à toutes les pages. Le scénario accumule les invraisemblances, mais on s'en moque : les aventures de Paulette Comète sont faites pour les amateurs de la prise de recul, ceux qui préfèrent OSS 117 à James Bond. Les situations burlesques s'enchaînent sans faiblir, Paulette se sortant de manière imprévue de chacune des tentatives de manipulation dont elle est la victime. De l'humour à toutes les pages dans un format classique (la plupart des planches se découpent en 9 cases régulières), pour un agréable moment de détente. Cet album ne révolutionne pas le genre, mais il ravira les amateurs à plusieurs niveaux.