L'histoire :
En juillet 1195, le roi de castille lance ses soldats à l’assaut des Maures. C’est le début de la « Reconquista », qui verra les chrétiens d’Espagne reprendre peu à peu leur pays tombé aux mains des musulmans. Parmi les combattants Castillans, un jeune homme pauvre mais vaillant, Ramiro, est capturé et fait prisonnier par le Sultan Yakoub en sa forteresse de Cordoue. Ramiro s’étonne alors du traitement qui lui est réservé : hammam, mets raffinés, massages pratiqués par de jeunes femmes affriolantes… Car Ramiro est le fruit des amours bâtardes du roi Alphonse VIII avec une paysanne de Burgos. Lui vivant, il représente une menace pour la succession du cousin du roi, Alphonse IX… A ce titre, il est l’enjeu d’un chantage secret, dont Yakoub entend bien tirer partie. Mais Ramiro ignore encore tout de ses origines et tente de s’évader. Rattrapé et rapatrié à la frontière du Léon, il est enfermé dans une geôle glaciale, sous la garde de la ravissante Doña Inès…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Initialement publiées dans les années 70 dans la revue Femmes d’Aujourd’hui, les aventures de Ramiro suivent une narration linéaire sans grande originalité. Un préambule signé feu Michel Greg nous remet d’ailleurs dans le contexte de l’époque, où le talent insolite de William Vance ne demandait qu’à exploser, via un mode de BD plus « cinématographique ». De fait, Ramiro fut créé à cette époque charnière de la BD, parallèlement à la naissance de Bruno Brazil et peu avant le premier XIII. Cette série n’a pas d’autre objectif que de nous plonger dans une époque historique scrupuleusement retranscrite. D’ailleurs, l’un des atouts de cette première intégrale réside dans les extraits documentaires proposés à la fin de chaque histoire et dont William Vance s’est inspiré pour dessiner la série. Notamment, ces pages didactiques comportent nombres croquis et photos des églises et forteresses construites sous le haut moyen âge au nord de l’Espagne, réalisés par le dessinateur lors de ses repérages. Reste toutefois le dessin impeccable de ce maître du 9e art, jouissant d’une colorisation (signée Petra) qui paraît aujourd’hui un peu désuète…
