L'histoire :
Nous sommes en 40 000 avant JC, au sein d’une société paléo-contemporaine. En rentrant dans leur grotte après le boulot, Spam Dotcom l’affirme à son époux : si les dinosaures avaient mangé 5 fruits et légumes par jour, ils n’auraient pas disparu. Néanmoins, vu le prix que l’épicier bio (un serpent) leur vend les pommes, ça sent l’arnaque. Pour preuve : le lendemain, Spam est malade. Le docteur Simmoney, chaman lacanien, détecte chez elle une petite dépression saisonnière, une affection fréquente en période glaciaire. 1 mois d’arrêt de travail lui est prescrit, durant lequel elle est remplacée par un petit jeune en provenance du collège Saint-Ex… Pendant ce temps, Url, le fils Dotcom, imagine avec ses copains alterdarwinistes, le concept du commerce équitable et demande à Rahan de la Pétaudière, le fils du directeur d’EDF (Energie Du Feu), d’investir dans le projet. Enfin, Blog, le père, est démarché par un recruteur pour devenir publicitaire au sein du groupe de communication et d’évènementiel DD (Désir D’avenir)…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En marge de ses participations à nombre journaux et magazines socio-politiques français (Marianne, Le Nouvel obs, Fluide Glacial, Charlie Hebdo, Les echos, L’huma…), Jul publie aussi, de temps en temps, des BD. La veine est bien entendue toujours celle de la satire politique et sociale ; ainsi pour Silex and the city, il a choisi de transposer au paléolithique nos travers sociétaux contemporains, soumis à une actualité particulièrement riche depuis quelques années. Jul avait déjà bourré son premier tome de situations et jeux de mots assez bien vus, surfant sur les concepts à la mode, en prise directe avec les formules magiques qu’on nous assène à longueur de journée dans les médias. A l’aide de sa griffe graphique directe et spontanée, dans une veine strictement identique et avec une rhétorique aussi futée que marrante (« la réduction du temps de trouvailles », « l’évolution participative »…), Jul prouve à travers ce tome 2 que le registre est décidemment doté d’un immense potentiel parodique. Cette fois, on croise les supporters du Primate Saint-germain et de l’Olympique Mammouth, on fait une soirée régression avec Darwin Ghetta, on imagine le commerce équitable et on intègre une boîte de pub privée pour bosser sur le concept prometteur du monothéisme. Ecce homo…