L'histoire :
Supermurgeman, super héros en tenue de catcheur, vit peinard avec sa petite femme Sheila sur une île exotique. Implantée à côté du village indigène de l’île, la Sofroco-Gedec,multinationale tentaculaire, tente d’implanter des fast-foods. Elle est clairement l’ennemi numéro un de Supermurgeman. Ces jours-ci, leurs robots sillonnent même l’île pour annoncer le lancement d’une nouvelle émission de télé-réalité appelée « la loi de la jungle ». Mais Supermurgeman ne s’en préoccupe guère, trop occupé qu’il est à répondre à l’appel au secours du sorcier du village. Dans la marmite magique du sorcier, il voit qu’un étranger venu de l’espace dans un tampax géant, s’est écrasé dans les marais et menace la tranquillité de l’île. Aussitôt, Supermurgeman part en courant accomplir son devoir, en compagnie de son chien Sultan ! Il ignore qu’il est en train de tomber dans un piège machiavélique tendu par le sorcier et cet étranger, nommé Alexandre Legrand. Aidés par Monsieur Chocolat, un troisième larron à la forme de bouse géante toute molle, ils fomentent un plan pour calomnier le super-héros…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Supermurgeman est un héros super naze, habillé en slip rouge, avec des bottes ringardes et un masque de Zorro. Son superpouvoir : boire de la supermurgebière et vomir sur ses ennemis. Subtil, n’est ce pas ? Initialement créé par Mathieu Sapin pour un fanzine de son école, ce héros est d’abord passé par le magazine Psychopathe avant enfin de se voir publier dans la collection Poisson Pilote de Dargaud. Sur un mode narratif hyper naïf, Sapin tente à travers ce personnage nigaud de dénoncer quelques maux standards de notre société. En vrac : les Macdo, la télé-réalité, la mondialisation, la société de consommation, la presse people… Au fond, dans l’esprit de l’auteur, tout cela est un peu la même chose. Ce ton volontairement naïf donne lieu à des aventures involontairement très faciles, d’autant plus que le dessin se fait des plus élémentaires. Cela dit, Supermurgeman traversant l’album sans rien comprendre à rien, en régurgitant de ci de là, cela reste tout de même super drôle. Le récit de ces aventures parodiques est très dense et les traits d’humour ne manquent pas. Le caractère imprévisible de ces aventures rend ce premier tome plaisant à découvrir.