L'histoire :
Forcés d’atterrir sur la planète GJ1347-4 après l’accident d’un astronef qui faisait route sur Aldebaran, un groupe de 12 jeunes terriens se trouve dans l’obligation d’apprendre à survivre dans un environnement parfaitement inconnu. Très vite, des dissensions à l’intérieur du groupe le contraignent à se séparer en deux. L’un d’eux, mené en particulier par Manon, vient au secours d’Antac, un extraterrestre à l’allure féline, prisonnier d’aliens primitifs et violents. Ce dernier leur fait comprendre qu’il fait partie d’un groupe qui vient d’une autre planète et qui a vécu la même mésaventure spatiale provoquée par des Anomalies Quantiques. Il semble d’ailleurs que toutes les ethnies qui peuplent la planète ont subi le même sort. En tentant de rejoindre le groupe d’Antac, quatre des terriens – Alex, Manon, Max et Isle – sont frappés par une forme des manifestations des déséquilibres quantiques : en une journée à peine, ils se trouvent projetés six ans dans le futur. Ils parviennent néanmoins à retrouver leur compagnons (qui sont désormais plus vieux qu’eux…) qui ne tardent pas à leur décrire leur nouvelle situation. Leur groupe a été accueilli par le groupe d’Antac, les Holorans, une ethnie scientifiquement avancée et dont les représentants semble très aguerris et hautement qualifiés dans différents domaines. Des compétences qui, après leur avoir permis de se mettre en sécurité dans une riche et belle demeure, pourraient leur permettre de trouver un moyen de quitter la planète. Comment ? En utilisant les fameuses perturbations quantiques elles-mêmes !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nouvelle prise en mains rapide, mouvement narratif familier, attachement compulsif aux protagonistes, trouvailles alimentant le décorum SF millimétrées, mécanique des mystères prenante… Ce troisième épisode de la quatrième série satellite des Mondes d’Aldébaran confirme la richesse et la valeur d’un univers addictif à souhait. Piqués par cette affaire de saut temporel tisonné par le précèdent tome, il en fallait d’ailleurs peu pour nous donner envie de comprendre ce qui avait bien pu arriver à nos Survivants. Il faudra cependant encore attendre un brin pour en connaitre tous les tenants et les aboutissants. Le scénario a en effet la judicieuse malice d’avancer par petits bons du côté de ce fil rouge principal. Mais il y a cependant de quoi faire sur cette planète où on a bien compris désormais qu’il n’y avait pas uniquement 12 Survivants terriens, mais une colossale brochette d’ethnies aliens échouées dans les mêmes circonstances. « Du quoi faire » qui tentera de nous reconstruire rapidos les six années « perdues » par 4 de nos amis. Qui encore s’amusera de l’opposition des psychologies de chacun et s’efforcera d’entrelacer quelques romances. Et qui, surtout, fera plus amplement les présentations avec les Holorans, l’ethnie féline à laquelle appartient le sympathique Antac. L’ensemble sera cette fois tisonné par le voyage de 5 de nos protagonistes vers un lieu de confluence des Anomalies quantiques, probable moyen selon les Holorans de quitter la planète. Si l’ensemble manque peut-être un peu d’action, ça fonctionne pourtant impeccablement en raison de la parfaite dynamique des surprises, des révélations, des mystères et des rebondissements. A ce titre, la fin de l’épisode est encore parfaitement « happante » (avec quelques éléments de l’intrigue qui rappellent quelque chose…). Elégant et toujours aussi parfaitement pressé dans le moule Léo, le dessin fait parfaitement le boulot. Il souffre simplement une fois encore du choix de la mise en scène qui, au détail du décorum ou encore au mouvement, préfère le cadrage des protagonistes et leurs dialogues… véritable tempo de la construction de l’intrigue et de la narration.