L'histoire :
De retour de la ville, où ils ont fait quelques emplettes, Sylvain et Sylvette ont eu des nouvelles de leur ami Isidore Tartalo : le journal du matin indique que l’inventeur préparerait une nouvelle invention. L’ambiance est à l’orage du côté de la caverne des compères : Renard n’a toujours pas réparé le tabouret, ni la porte précédemment défoncée par compère Ours. Pour se changer les idées, Renard va faire un tour du côté de la chaumière des garnements. Il en profite pour capturer Coin-Coin, mais contre toute attente, il le rapporte à Sylvain, prétextant que le canard s’était perdu dans la forêt. Rusé, Renard monnaye ce comportement amical contre les menus travaux de menuiserie dont il a besoin. Sylvain s’exécute de bonne volonté et complète même ses réparations de deux volets pour la fenêtre. Un mois plus tard, la neige est tombée en abondance. Sylvain et Sylvette en profitent pour faire du patin à glace sur l’étang. Soudain, une forme étrange apparaît sous la glace et brise la surface en s’envolant dans les airs. C’est la nouvelle machine de Tartalo, l’« aquaptère », le premier véhicule volant et amphibien…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hum… Un engin futuriste designé par Zorglub dans l’univers de Sylvain et Sylvette, c’est un peu du même registre qu’un pisto-laser dans un Maigret et pas très loin des extraterrestres dans Astérix. L’idée de ce véhicule futuriste, à la fois volant ET amphibien, vient de l’observation d’un curieux insecte doué de ces facultés, par Jean-Louis Pesch, dessinateur de la série depuis 1956 (héritée de Maurice Cuvillier). Pesch en a rêvé et Berik l’a fait – ce jeune auteur, alias Frédéric Bergèse, assure à présent la reprise de la série. Si le lecteur est bien luné (ou très jeune), il ne tiendra guère rigueur de l’incongruité de cette machine dans le décorum des gentils héros paysans en sabots. Car en marge des propriétés de l’engin et de son emploi par les divers personnages (c’est lui, le Gardien de la chaumière), cette histoire complète s’appuie tout de même sur les standards incontournables de Sylvain et Sylvette, quelques messages écolos de base en prime. A savoir que les compères fomentent un mauvais coup pour piquer les provisions et/ou les animaux des « garnements » et qu’évidemment, ça foire lamentablement. Berik met l’aventure en scène d’un trait sûr et parfaitement raccord avec la ligne graphique, colorisé à l’informatique par Véronique Bergèse (avec des teintes peut-être un chouya trop contrastées : les planches semblent très « remplies », à la limite de la saturation). En bonus, une planche de jeux et une maquette de la chaumière en carton sont proposés en fin d’album. Sortez les ciseaux et la colle Cléopâtre…