L'histoire :
1962, au dessus du Canada. Tanguy et Laverdure ont pris la décision de sauter en parachute depuis l'avion de ligne qu'ils avaient pris pour coincer un pilote militaire canadien véreux. Il a fait la Corée et s'y était livré au trafic d'or. Ce nommé Perkins les a repérés et il les a précédés dans sa fuite. Les deux pilotes n'ont aucune fonction officielle dans ce pays, mais ils refusent qu'un salopard s'en sorte sans être sanctionné. Les voilà donc au dessus d'une campagne, sans savoir vraiment où ils sont. Ils repèrent sans difficulté le parachute de Perkins, qui s'est posé aux abords d'une clairière. Quelques mètres plus loin, ils interrogent un pécheur qui se demande bien s'il n'assiste pas à un festival de parachutistes, car ça en fait trois en quelques minutes ! Le pécheur en eau douce leur désigne alors, à un quart d'heure de marche, la bicoque et le ponton d'un certain Déveraux, qui loue un hydravion de temps à autres. Et le gars que nos frenchies cherchent s'y est rendu à marche forcée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cette année, Jean-Michel Charlier aurait eu 100 ans. Si on imagine que de là où il est, il peut voir ce qu'il advient de ses Chevaliers du ciel, on parie qu'il est empli de reconnaissance étant donnée la qualité des travaux de ses « héritiers ». Les initiatives d'Alex Paringaux et le talent des auteurs mobilisés ont permis aux héros aviateurs du scénariste (y compris Buck Danny) de véritablement retrouver une vie. Patrice Buendia, qui scénarise aussi la série régulière en collaboration avec Fred Zumbiehl et Matthieu Durand, qui rêvait déjà enfant de dessiner ces héros, sont donc les artisans de cette série « Classic ». Les lecteurs qui ont pris dès le départ le fil de ces nouvelles aventures d'Ernest et Michel savent aussi de quoi on parle. Parce qu'une nouvelle fois, c'est un petit régal de baroud qui nous est proposé. Le scénario est nerveux, gavé d'action, les personnages truculents (mention spéciale au commissaire flèche, improbable mélange d'un Jean Gabin et d'un Lino Ventura) et les dialogues sont ciselés. Côté dessin, Durand nous en met aussi plein les yeux. Son encrage est fin et dynamique, Sans le copier, on retrouve aussi quelque chose de l'élégance d'Uderzo. Il fait donc très fort, avec des décors merveilleux, un encrage fin et des scènes de combats aériens spectaculaires. Vérifiez une dernière fois votre parachute et rejoignez nos pilotes !