L'histoire :
Sur son lit de mort, la mère de Guillaume lui a fait une révélation fracassante : en réalité, son père est un troll. Ni un ni deux, Guillaume est parti en expédition en forêt de Brocéliade (bah oui, là d’où sont originaires les trolls), accompagné de son chien (qui parle) Flopi, pour retrouver ce père improbable. Chemin faisant, Flopi tire la tronche (comme souvent). Ce qui ne l’empêche pas d’être sur ses gardes : à deux reprises, il se met à l’arrêt. La première fois, il ne s’agit que d‘un gamin qui joue du banjo, assis sur un tronc, avec un rictus figé sur la face. La seconde, ce sont deux garagistes furieux qui sortent des taillis, un fusil à la main… et se mettent à tirer sur Guillaume et Flopi ! Tous deux sont légèrement blessés. Flopi lance une contre-attaque courageuse, en se jetant à la gorge de l’un deux, les crocs en avant. Guillaume lui, tente d’assommer l’autre avec le premier truc qu’il trouve : un pied de bolet (ce qui n'est pas d'une grande efficacité). Il est alors providentiellement sauvé par une pluie de flèche s’abattant sur le garagiste. Guillaume en profite pour fuir, comme un fou, à travers la forêt. Il trébuche, dévale une pente et se retrouve dans une clairière où se trouve une maison bleue adossée à une colline. Il s’approche et ouvre la porte. A l’intérieur, une femme et un troll sont attablés. Guillaume tombe dans les vapes…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Eh oui. Cela surprendra plus d’un lecteur, mais le père de Guillaume Bouzard est vraiment un troll. Dans la seconde partie de sa quête initiatique (dans laquelle il n’y a ni élu, ni talisman, ni prophétie débile), il en apporte la preuve : non seulement les trolls existent, dans un pan légèrement modifié de notre réalité, ousqu’il y a des pépites d’or grosses comme des citrouilles, mais aussi les elfes bleus et les garagistes furibonds. Seul hic pour le héros pseudo-auto-biographié, son père a disparu au sein de la communauté trolle (il a été kidnappé !). Dans un premier temps, Guillaume fait néanmoins la connaissance de sa sœur jumelle, une trolle couverte de poils tout noirs… et poursuit sa quête, en compagnie de ses nouveaux alliés. Ce second tome prend donc des allures de conte de fée complètement foutraque, dans l’objectif avoué de nous bidonner. Evidemment, ça marche, même si cette suite est légèrement moins percutante que le premier tome. Toujours scrupuleusement découpé selon un gaufrier régulier de 12 cases par planches, le sens de la situation et de la tronche qui tue font beaucoup sur nos zygomatiques, sur un dessin très… poisson pilote. Espérons qu’après ce premier diptyque hilarant, Bouzard, passé maître dans l’art de l’autodérision, ait l’occasion de poursuivre ses Autobiography of si réjouissantes…
