L'histoire :
Alors que chaque membre de l'équipage fantasme sur ce qu'il trouvera dans le « Grand Rien », la barge dans laquelle se trouvent Valérian et Laureline atterrit sur une planète étrange. L'équipe se trouve alors attaquée par des pierres géantes, les Wolochs, des entités apparemment omnipotentes qui emploient le Triumvirat de Rubanis à des taches subalternes ingrates. Le seul dessein de ce triumvirat vise l'annihilation de toutes les civilisations passées afin de laisser le champ libre. Cependant, une vieille menace semble inquiéter les Wolochs. En effet, combiné à des forces spirituelles suffisantes, l'Ouvretemps pourrait mettre fin aux velléités de l'Ordre des Pierres. Les Wolochs espèrent mettre la main sur l'Ouvretemps par l'intermédiaire du Triumvirat, de Valérian et de Laureline, afin de le détruire. C'est finalement la jeune Ky-Gai qui le découvre, l'Ouvretemps étant devenu un objet de vénération de l'ancienne tribu Limboz. Réunissant leurs forces sous l'égide de Laureline, nos aventuriers parviennent à entrapercevoir la Terre via l'Ouvretemps. L'espoir de retrouver leur planète renait alors pour nos amis, dorénavant convaincus qu'il leur faudra rassembler suffisamment de forces spirituelles pour utiliser l'Ouvretemps contre les Wolochs et retourner sur la Terre. Se sentant investie de ce devoir, Laureline prend alors cette quête en charge...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Faisant suite à l'album Au Bord du Grand Rien, en demi-teinte, L'Ordre des Pierres s'avère bien plus riche en révélations. On saisit enfin les liens entre les diverses aventures vécues par nos deux héros depuis de nombreux albums. Certes, Pierre Christin se laisse parfois aller à quelques digressions, cachant à peine un léger manque d'inspiration. Néanmoins, force est de constater que l'on s'oriente doucement mais sûrement vers une conclusion à la hauteur du space-opera comico-sentimental mis en scène depuis quarante ans. Cette fois, Christin met Valérian en retrait et Laureline s'affirme dès lors comme la véritable tête pensante du couple, volant carrément la vedette à son alter ego masculin. Le changement de titre (Valérian et Laureline !) a beau être discret, il est donc très explicite. Au dessin, Jean-Claude Mézières nous offre des planches un peu plus chargées, plus floues et plus sombres qu'à son habitude, jouant sur la noirceur et les nuances de gris. Malheureusement, on ne retrouve pas les magnifiques planches en couleurs directes comme ce fut le cas dans Au Bord du Grand Rien. Peut-être nous réserve-t-il une surprise pour clore cette trilogie ?
