L'histoire :
Walter marche tranquillement aux abords de la forêt, lorsqu’il s'aperçoit que sa grosse papatte vient d'écraser un petit être. Il s’agit de Frolo Hochet d’Hochetville, qui voyage avec son ami Samba afin de remplir une noble mission. Le loup, toujours aussi à l’écoute de ceux qui l’entourent, apprend que ces deux minuscules créatures doivent détruire un mystérieux objet : l’un des dix anneaux de pouvoir absolu qui appartenaient jusque là au terrible sorcier Sardineman, et qui lui permettaient de rendre le monde extrêmement déprimant. Il s'impose alors pour Walter de les accompagner. Rapidement, il se rend compte que le chemin risque d’être dangereux. Dès le départ, il est interrogé par deux sombres chevaliers, l'un sur un cheval noir, l'autre sur un dragon noir. En cachant les liliputiens dans divers endroits de son corps (hum...), il réussit à donner le change et à leur faire croire qu’il n’est au courant de rien. Mais le loup ne peut rien faire contre les orcs. Ceux-ci ont en effet aperçu les deux petits Hochets... Walter leur propose donc de jouer au boneto s’ils souhaitent s’en emparer. Car Walter est très doué ! Après plusieurs défaites, les féroces créatures finissent donc à poil...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cousin plus ou moins éloigné d’Ysengrin de la série Merlin ou du Roman de Renart, Walter le loup revient pour sa troisième aventure dans L’anneau magique. Jose Luis Munuera revisite cette fois la trilogie du Seigneur des anneaux de Tolkien, avec son univers délirant à forte dose burlesque. Le gentil loup aide cette fois deux petits êtres dans leur quête, qui reprend les principaux éléments et évènements des romans. Cette approche n’est pas sans rappeler la série Merlin, qui usait déjà de ce mode de fonctionnement. A l’instar des deux précédents opus, le résultat est drôle et particulièrement rythmé. Les mésaventures subies par le pauvre et muet Walter rappelleront celles dont se délectaient Tex Avery et Chuck Jones dans les dessins animés de la Warner. Une des scènes semble d’ailleurs toute droit tirée d’un épisode de Road Runner (Bip Bip et le Coyote), lorsque le pauvre loup escalade une montagne et qu’un appui cède à son passage. Le dessinateur espagnol montre toujours une performance de grande qualité sur le plan visuel. Le trait, proche de l’animé, fait merveille et les influences revendiquées par l’auteur lui-même, telles que Franquin, ressortent notamment lors de planches ultra-dynamiques (la page 37 entre autre). Walter le loup est une série distrayante, pour un large public, et chaque nouvel album est un moment plaisant.