L'histoire :
Enceinte alors qu’elle n’a pas eu de rapport depuis plus d’un an, Chiara fait des cauchemars. Sa copine Angie poursuit ses recherches pour mesurer les enjeux et les conséquences de la trame démoniaque qui entoure cette affaire. Avec Emanuela, la troisième amie et colocataire de l’appartement, elles ont déjà compris que l’ancien propriétaire de l’appartement, le défunt Claudio Cordella, est toujours avec eux, sous forme démoniaque. Mais c’est un démon protecteur, qui s’oppose aux sombres desseins d’un pasteur démoniaque encore plus puissant. Voilà à présent qu’Angie découvre que toute l’affaire s’inscrit dans la « prophétie du traître » : une femme qui n’a jamais trahi mais a été trahie, mettra au monde l’élu ; si l’enfant est tué, la prophétie se réalisera et tous les damnés de l’enfer seront libres. Reste donc à savoir où se terre le démon, a priori une église sans fenêtre. Angie découvre également que les miroirs de l’appartement sont autant de fenêtre d’observation pour lui…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ouf ! Voilà la trilogie ésotérique terminée et tous les méchants démons qui virevoltent dans la confusion la plus totale ne viendront plus vous importuner pour assouvir une énième prophétie bien-commode. La trame « satanisante » archi-éculée et sans grand intérêt de ce thriller fantastique sert néanmoins à mettre en place des séquences visuellement très réussies et une véritable atmosphère d’épouvante. Le dessinateur Alfio Buscaglia livre une nouvelle fois un joli support encré, toutefois un ton en dessous des précédents volets. Mais c’est encore et toujours le travail de colorisation d’Emanuelle Tenderini qui tire son épingle du jeu. Bien que cet ultime volet ne soit pas le plus réussi également sur cet aspect, sa gestion de la lumière est une nouvelle fois remarquable et la trilogie devrait servir de modèle à bien des coloristes ! Dommage que ce boulot graphiste n’ait pas été mis au service d’un vrai scénario, mais d’une énième accumulation de poncifs sans profondeur des thématiques sataniques et/ou gothiques lambda.