L'histoire :
Inès et Jérémy, flics de terrain, font aujourd’hui équipe avec le « chat noir », un troisième bleu plus expérimenté qu’eux. Premièrement, ils procèdent avec l’aide des pompiers à l’ouverture d’un appartement dont le propriétaire n’a plus donné de nouvelles depuis 3 jours. Ils le retrouvent sur son canapé, mort d’overdose. Sur son bureau, une sorte de journal intime leur confirme qu’ils peuvent trinquer à la disparition de cette pourriture. Quelques heures plus tard, ils sont appelés chez un couple habitué aux violences conjugales, que le chat noir connait hélas que trop bien. Pendant ce temps, Yves, Nono et Olive de la Brigade de Répression du Banditisme reçoivent comme un cadeau de Noël une super info en provenance d’une autre équipe de terrain. En effet, la moto rouge qu’ils traquent depuis quelques heures vient d’être repérée en train de pénétrer dans un parking souterrain. Cette moto appartient à des braqueurs de bijouterie, un duo de pros qui pulvérisent les vitrines à grand renfort d’explosifs. Le lendemain, déguisés en ouvriers, ils logent dans le box du propriétaire qu’ils identifient facilement : Charles Blonzec, un fils de rupins qui ont des relations jusque dans les ministères…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
A l’instar d’Olivier Marchal, ancien flic et aujourd’hui réalisateur de polars au cinéma, Olivier Le Bellec fait partie de la Brigade de Répression du Banditisme et il scénarise aussi des BD. Ou plutôt il conclut, aux côtés du chevronné David Chauvel, la retranscription d’une double immersion au sein de deux brigades de flics parisiens. Comme sur le tome 1, on suit en effet en alternance une équipe de « bleus », des policiers de terrain qui interpellent les petits délinquants, et des investigateurs de longue haleine, qui traquent à distance les « bandits ». Pour les premiers, il s’agit cette fois de « gérer » un couple multirécidiviste en matière de violences conjugales. Pour les seconds, l’enquête se resserre sérieusement sur le duo de braqueurs de bijouteries découverts au tome 1. Dans les deux cas, le réalisme est saisissant et contribue à une immersion immédiate, durable et complète. Impossible de décrocher et quand c’est terminé… on en redemande (merci bien, la scène choc finale). En prime, le dessinateur Thierry Chavant trouve la juste retranscription graphique, avec un trait moderne alliant réalisme et spontanéité, s’inscrivant dans un découpage très cinématographique. Espérons que l’éditeur et les auteurs aient la bonne idée de s'atteler à un autre diptyque.