L'histoire :
Ganahan est un monde enchanteur divisé en trois « planétins » flottants côte à côte dans l’espace. Mais à moins de parvenir à réunir 4 clés légendaires en un point central, l’anéantissement est proche : Ganahan dérive irrémédiablement vers la constellation d’Ysion. Galin, Filien et Shâal, trois « élus », sont réunis par leur destin pour accomplir cette prouesse. Le quatrième « prince », l’immortel et puissant Althis, ourdit d’autres desseins bien plus sombres. Sur Bazarin, l’un des planétins, les 3 amis ont déjà réussis à récupérer une des clés. Il leur faut à présent se dépêcher de rejoindre Lior, où la seconde clé est précieusement détenue dans un Grand musée... qui ferme ses portes dans 5 jours. Cependant sur Lior, Archibald Winstome, un des hauts responsables du musée, reçoit justement la visite d’Althis. Menaçant, ce dernier lui annonce l’issue fatale imminente du prince Galin. A peine s’en est-il envolé que les 3 jeunes gens sont déjà à la porte du professeur, qui n’est autre que le père de Shâal. Alors que tout le monde goûte pleinement à une bonne nuit de repos, les relations entre Galin et Shâal se font de plus en plus intimes. Mais cette dernière n’inspire pas la plus grande confiance au prince…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sur un ton léger et une trame d’heroïc-fantasy hyper classique, Raphaël Drommelschalger parvient pourtant à insuffler un suspens prenant au scénario de son aventure. Après la mise en place d’une quête standard et de héros attachants pour la remplir, on pouvait s’attendre à un déroulement gentillet de leurs petites affaires, avec le happy end incontournable. Sans trop en dire, ce dernier point est déjà pas mal remis en question. Cette suite brouille admirablement les pistes et se révèle surprenante, dense, rythmée… sans pour autant changer les recettes qui ont fait le succès du premier tome, c’est à dire un ton bon enfant, des dialogues qui sonnent juste et des personnages décidément bien trop attachant… Si le divertissement est des plus agréables, c’est aussi grâce au dessin de Tony Valente qui ne perd rien de sa superbe ! Visuellement assez proche des mondes d’Arleston (Lanfeust, Ythaq…), Ganahan lui permet de se laisser aller à des paysages féeriques de toute beauté. Les proportions et le dynamisme des personnages sont également de mise… Et non content de maîtriser son style de dessin en dépit de son jeune âge (22 ans !), Valente se coltine aussi cette fois la colorisation de l’album. Sur ce point, s’il maîtrise incontestablement la technique, il est encore loin du savoir-faire de Diane Brants (sur le premier tome). Un petit bémol qui ne retire rien à la qualité de l’œuvre, dont on regrette déjà qu’elle ne soit prévue que pour 4 tomes…