L'histoire :
Depuis la nuit des temps, les Dragonspacci sont un peuple réputé pour être exclusivement composé de tueurs de dragons. Leur Roi Ulydas refusa pourtant autrefois d'assassiner de telles créatures. Les années ont passé. Son honneur exige désormais de poursuivre les sept derniers dragons existants pour les éliminer. Or seul, il ne peut rien faire. Il s'entoure donc de personnes très différentes, à commencer par son frère Adamantis, un jeune et impétueux guerrier qui ambitionne à devenir le plus grand tueur de dragons. Il y aussi Shankda, une amazone aussi belle qu'efficace, un arc à la main. Celle-ci a accepté de rejoindre Ulydas suite au massacre de ses proches dans les flammes d'un dragon. Il y a aussi Xho, un compagnon d'armes trouvé à l'autre bout de la grande mer, qui aime méditer après une longue bataille. Ulydas fait confiance à ses partenaires et ensembles, ils forment une solide équipe de sept guerriers. Résistera-t-elle aux derniers dragons de ce monde, dont les forces et les aptitudes sont si différentes les unes des autres ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Retour à l'heroïc-fantasy pour la collection 7, après l'excellent 7 voleurs de David Chauvel et Jérome Lereculey. Pour 7 dragons, Nicolas Mitric, habitué d'un registre très balisé, montre des créatures légendaires pourchassées par sept guerriers aux velléités diverses. L'histoire ne perd pas de temps et débute quasiment par un premier combat contre un dragon à la forme assez originale : une hydre à cinq têtes. Cela ne plaira pas forcément aux défenseurs des majestueux dragons volants : Mitric conserve le caractère agressif des créatures. Les lecteurs découvrent les personnages au fur et à mesure de l'album, leurs motivations dépendent de leur parcours personnel. La narration est habile de la part de l'auteur, mais l'album se complait dans son classicisme. On ne note pas de réelles surprises et au final, cette épopée souffre d'un léger manque de souffle pour les fan du genre (entre autres, les amateurs de La geste des chevaliers dragons). Visuellement, les dragons sont soignés de la part de Sylvain Guinebaud, qui s'attache particulièrement à représenter le danger et la puissance émanant de tels monstres. Certaines planches sont très réussies, d'autres manquent vraiment de finition, autant sur les personnages que sur les décors. Le résultat oscille donc entre le bon et le moyen, dommage. La seconde salve de 7 ne parvient pas encore à insuffler la même dynamique qu'avait suscité la première saison et ce 7 dragons en est le parfait exemple. Sympathique sans être mémorable.
