L'histoire :
L’automne s’installe au club équestre. Avec lui, une ribambelle de situations drôles et décalées. Tandis que certains chevaux s’extasient sur les teintes orangées, les tapis de feuilles mortes ou les marrons chauds, Bijou, grognon, ironise sur cet engouement saisonnier. L’arrivée des jeunes cavaliers, qualifiés de « nouveau troupeau », ne manque pas de susciter des commentaires moqueurs. Flash, lui, se donne en spectacle en sautant les clôtures fraîchement réparées, provoquant l’agacement des soigneurs. Cookie, l’éternel gourmand, voit les citrouilles sculptées pour Halloween comme de simples collations. Il en croque une à la première occasion, déclenchant des éclats de rire. Certains chevaux s’amusent à glisser sur les feuilles mortes, d’autres se moquent de Smoothie, réputé pour ses siestes prolongées, à la vue d’un squelette de cheval utilisé comme décoration. Enfin, une partie de « football » improvisée avec une citrouille se termine en éclat lorsqu’un gamin finit avec la tête couverte de pulpe et devient malgré lui une parfaite tête de citrouille.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le dixième tome de À Cheval ! garde son ADN humoristique et offre des moments savoureux, mais pêche légèrement par inégalité. Certains gags, comme ceux autour d’Halloween, apportent leur lot de rire grâce aux accessoires et au contexte, lorsque d’autres tombent un peu à plat. L’humour parfois sarcastique des albums précédents semble s’être adouci, et la thématique de l’automne, bien que plaisante, manque parfois de mordant. Cela n’empêche pas certains gags de Laurent Dufreney de faire mouche, notamment celles où les chevaux jouent à faire peur aux enfants ou se déguisent en vampires, citrouilles ou squelettes. Le dessin de Miss Prickly est toujours un point fort : les chevaux, très expressifs, traduisent bien leurs caractères. Bella, l’élégante maladroite, évoque un charme à la Sandrine Kiberlain, tandis que Kamboui, toujours crasseux, amuse par son contraste avec les autres pensionnaires. Les couleurs automnales de Paillat apportent une ambiance chaleureuse et crédible, bien adaptée à cette saison plus tamisée. Au final, malgré quelques baisses de régime, cet album reste un bon moment de lecture, quoique moins marquant que ses prédécesseurs.