L'histoire :
Depuis leur pré, poneys, chevaux et juments observent avec curiosité un étrange ballet de camionnettes et de vans qui se garent et s’installent dans la prairie attenante. Intrigué, le poney Bijou s’enquiert d’une explication auprès d’un cheval qui broute son foin parmi ces nouveaux venus. Celui-ci se réjouit de participer à un concours interclubs de sauts d’obstacles (CSO). Première nouvelle ! Certains des équidés résidents sont inquiets de ne pas retrouver leur prairie dans un état convenable au terme de cet évènement. D’autres, comme Bijou, sont super excités à l’idée de rencontrer des superstars du saut d’obstacle. Parmi les nouvelles montures, se trouve notamment « Orage de Fer de Lance », un étalon noir d’une grande élégance, renommé pour sa classe. Difficile de raisonner Bijou dès qu’on évoque son nom. Le poney trépigne à l’idée de pouvoir lui adresser la parole. Hélas, le premier contact ne sera pas aussi idyllique qu’escompté : Orage est tellement méprisant qu’il conseille à Bijou de participer au CSO non pas en tant que candidat, mais en tant qu’obstacle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Désormais, chaque grosse maison d’édition dispose de sa série de gags en milieu équestre. Aux Caramel et Théa Cavalière chez Vents d’Ouest, Camomille chez Hugo, Charlotte chez BD Kids, Lilou et Filou chez Glénat, Triple Galop chez Bamboo, il faut aussi ajouter A cheval ! de Delcourt. Ici, emmenées par le poney Bijou, les montures de tous gabarits et de caractères variés sont les personnages centraux. Ils discutent essentiellement entre eux via des phylactères en langage humain et déclinent leurs tempéraments aux évènements du club. Ce tome 3 se caractérise notamment par l’organisation d’un CSO (pour Concours de Saut d’Obstacles), un évènement propice à la déclinaison de deux types d’historiettes : primo les épreuves à proprement parler, forcément épiques (et hippiques) ; deuxio, les relations sociales tout aussi lyriques entre canassons. Sous les crayons de Miss Prickly, les bestioles bénéficient d’une représentation juste et attachante (bien plus que les humains…). La dessinatrice maîtrise la vaste panoplie des espèces et des postures de chevaux, ce qui lui permet de jouer avec leur expressivité ou leurs positions caricaturales. En revanche, les ressorts narratifs des historiettes laissent souvent à désirer, jusqu’à manquer de percussion ou de limpidité dans les chutes (p5 ??). Dommage, car on sent une louable impulsion didactique à travers cette série, à l’intention des jeunes cavalier(e)s.