L'histoire :
Lors de la visite d'un militaire au magnifique sabre d'acier pour un dîner familial, le tout jeune Jean Danjou découvre sa vocation pour la carrière des armes. Nous sommes en 1843 dans le sud de la France et, quelques années plus tard, c'est un jeune lieutenant qui prend la mer et rencontre un légionnaire allemand nommé Wensel. Le jeune étranger va se former sous les ordres de Danjou, pour une première mission de pacification sur les terres algériennes. Une blessure grave va conduire le français à une amputation de la main, mais il reprendra son poste très vite avec une prothèse sommaire. Wensel sera lui aussi frappé par une blessure à l’œil lors d'une expédition en Crimée contre les armées du tsar. Lui aussi reprendra du service sans perdre de temps. Les deux hommes vont multiplier les expériences face au danger, développant l'un pour l'autre un infini respect. Un jour de 1861, vient l'ordre d'embarquer pour le Mexique, pour aller forcer la main au président Juarez dont les créances internationales étaient en voie d'annulation unilatérale. Les deux hommes se dirigent vers leur combat le plus glorieux, qui deviendra un mythe fondateur de la Légion Etrangère...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce nouvel opus de la série consacrée aux grandes batailles de l'Histoire ressemble avant tout à un hommage à la Légion Étrangère, livré à travers l'histoire de ses premiers engagements, pour aboutir au combat qui donne son titre à l'album. Thierry Gloris s'appuie sur deux personnages au comportement courageux pour illustrer les faits d'armes de ce corps d'armée au XIXème siècle. L'absence de recul dont le scénariste fait preuve peut surprendre, avec un ton très patriotique, plus marqué en tout cas que dans ses tomes précédents. Mais il donne un certain souffle à l'album, à l'image d'un film de guerre de l'époque de grand-papa. Le dessinateur Joël Mouclier, dans un style réaliste très précis aux couleurs riches, est un bras armé fidèle pour ces aventures héroïques. Ses personnages animent des décors d'une belle profondeur et donnent un dynamisme immédiat au récit qui enchaîne les faits d'armes. Les batailles se succèdent et Camerone ne vient d'ailleurs qu'en fin d'album, ce qui donne le sentiment de ne pas forcément en apprendre autant qu'on l'aurait voulu sur les enjeux de cette bataille au-delà des mers. Mais sur le plan du frisson militaire, les amateurs seront servis. Legio Patria Nostra, la légion est notre patrie ! Ta daaaa !