L'histoire :
Jeune et instruit, Arnie est néanmoins gardien de nuit dans un parking souterrain. Ce job, choisi plus par nécessité que par vocation, l’amène à côtoyer des collègues peu recommandables. Il y a les deux aînés, deux anciens taulards, Joe et sa lueur de folie dangereuse dans le regard, et Jamal l’indien alcoolique. Le plus jeune, David, en proie à de profonds troubles psychiatriques, passe ses nuits à regarder des dessins animés et dit avoir été enlevé par des extra-terrestres. Peu attiré par la fréquentation de ces « tarés », Arnie profite d’un moment de solitude pour confier son mal-être au bon samaritain, à la radio. Et quand il s’agit de fêter en leur compagnie la fête nationale du 4 juillet, il prétexte une ronde au 3e sous-sol pour s’éclipser. Le 3e sous-sol… L’atmosphère à ce niveau est lourde de son horrible passé. Un terrible incendie il y a quelques années a été particulièrement meurtrier. C’est pourtant là qu’Arnie reste régulièrement tétanisé au passage d’une jeune femme au visage angélique, sans jamais oser l’accoster…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après nous avoir gratifié d’un superbe Comptine d’Halloween en 3 tomes, Joël Callede et Denys Quistrebert poursuivent donc leur série de one-shots d’horreur. Le concept du bon samaritain radiophonique, à qui les noctambules confient leurs histoires, permet d’avoir un fil conducteur efficace pour des thrillers complets. Une fois de plus, impossible de ne pas voir l’ombre de Stephen King planer sur cette histoire. Tantôt c’est l’image de Carrie ensanglantée, tantôt l’ambiance de Christine, la voiture tapie dans son parking, ou encore le « murderer » de Shining écrit en lettres de sangs sur un mur. Peu importent les ficelles et les références, une bonne histoire d’horreur ne vaut que par l’aptitude à rendre une ambiance angoissante. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que cet huis clos dans un parking souterrain est particulièrement étouffant. Le rythme imposé par le duo d’auteurs est très prenant, les encrages de Denys superbes et Hubert adapte parfaitement sa palette de couleurs aux atmosphères sinistres. Une association d’auteurs qu’on espère prolifique !