L'histoire :
D’aussi loin qu’il se souvienne, Davy a toujours été fasciné par le dieu télévision. Tout petit, il regarde Goldorak assis sur les genoux de son père. Son tout premier baiser, c’est également devant un écran, alors que ce dernier diffuse le film Jurassic park. Tout le long de sa scolarité, Davy se passionne davantage pour les héros et super-héros du monde de l’imaginaire plutôt que pour ceux de l’Histoire de France. En plus, son père est également très friand des programmes du tube cathodique et il passe la plupart du temps les yeux rivés sur l’écran du salon, plutôt qu’à parler avec sa femme et son fils. Dès son plus jeune âge, Davy sait donc très vite ce qu’il fera adulte : de la télévision ! Ainsi, au fil du temps, Davy grandit en collectionnant les jouets et produits dérivés de ses programmes télé et passe du statut d’enfant à celui de geek ! Désormais en âge d’accomplir son rêve, il se pose de vraies questions, à savoir comment se faire connaître de la TV et trouver un moyen d’en faire ? Surtout quand on vit au fin fond de l’Ardèche… Un soir, alors qu’il regarde la chaîne « Game one », Davy va avoir une première illumination en découvrant les « Bitoman », une troupe niçoise réalisant des films amateurs bourrés de références audiovisuelles, le tout déguisés en héros de dessin animé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier récit autobiographique sur Cuba, le multi casquette Davy Mourier revient dans un second album où il « affronte » la télévision. Via des gags et de drôles d'historiettes, l’auteur nous livre sa vie étroitement liée à la télévision, de son plus jeune âge à l’année 2010 et son passage dans un mauvais documentaire sur les geeks. On découvre ainsi la découverte de Goldorak sur les genoux de son père, son premier baiser devant Jurassic Park, son amour pour les dessins animés japonais et la découverte des Hentai à l’adolescence, suite à une maladresse de sa mère. Ses premiers boulots lorsqu’il monte à Paris pour lancer sa carrière télévisuelle (tiens revoilà les Hentai), sa rencontre avec Monsieur Poulpe… Bref, l’album se lit avec plaisir et offre à la fois de l’originalité et beaucoup d’humour. On sent que le scénariste a beaucoup de recul et de second degré sur ce qui lui est arrivé, en bien comme en négatif. Le tout est mis en dessins en noir et blanc de manière simple et directe. La mise en images ne s’embarrasse pas de fioritures et va clairement à l’essentiel. Si vous aimez l’humour de Davy Mourier et que vous avez été un enfant de la télé, bercé, entre autres, par le Club Dorothée, vous vous retrouverez pleinement dans ce petit bouquin de 190 pages et passerez indéniablement un bon moment…