L'histoire :
Les death squad sont des soldats starship troopers, des durs à cuire, appartenant à une escouade militaire humaine, envoyée en première ligne de l’expansionnisme humain à travers le cosmos. Munis de combinaisons high-tech et d’un armement dernier cri, ils débarquent sur des mondes inconnus et hostiles et affrontent donc mille dangers auxquels ils ne sont jamais totalement préparés. Tantôt les autochtones sont des monstres répugnants et se montrent d’une férocité inouïe… Tantôt c’est la nature même de la planète qu’ils convoitent, de son atmosphère ou de son climat, qui leur joue de bien vilains tours. Un binôme de soldat passe ainsi le plus clair de son temps en position, attendant, à cran, un ennemi qui ne vient jamais. D’autres sont régulièrement déposés en pleines jungles luxuriantes, pour des missions de reconnaissance qui ressemblent à des missions suicides. Les nouvelles armes révolutionnaires que l’on teste sans avoir pris la précaution de consulter auparavant le mode d’emploi, peuvent également contribuer à la réduction drastique des effectifs. Et néanmoins, tous ces dangers sont de la roupie de sansonnet face aux armes bactériologiques…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Death squad est un concept qui germe dans la tête de Mike depuis 1994. Les petits strips gaguesques qui composent ce recueil gore, sadique et humoristique mettent en scène des marines spatiaux à la conquête de mondes particulièrement hostiles de par leur faune, leur flore ou leur climat sauvage. Alternant les running gags et les périples indépendants, le ressort comique est toujours un peu le même : à la troisième case de leurs brèves explorations de ces contrées étranges, les marines finissent cramoisis, pulvérisé, rongés par l’acide, ratatinés, éviscérés ou en fâcheuse posture pour devenir un peu tout ça dans une quatrième case suggérée. En résumé, c’est le destin du petit barbare de Game over, mais appliqué à la luxuriance des mondes d’Aldebaran, en quelque sorte. Quelques clins d’œil à de célèbres créatures spatiales (Alien, Predator…) font également sourire. Le dessin n’est pas des plus sophistiqués (à l’exception de quelques gags pleines pages, avec des monstres horribles très aboutis), mais il suffit amplement à chatouiller les zygomatiques. Développés avec ses compères du fanzine Le violon dingue (Kris, Obion, Gwendal Lemercier…), Mike a surtout publié ses strips sur son blog (ici : http://mikesquadventures.blogspot.com) et sur le site bulledair, pendant 3 ans. Les revoici donc, par le truchement des éditions Delcourt, pour la première fois publiés en un album de 38 planches. A lire par petites touches, car si les idées sadiques sont souvent bidonnantes, la récurrence de leurs chutes finit par lasser…
