L'histoire :
Lillewyn, fille du défunt Seigneur de Ram et désormais captive au sein du château de Galkiddek, n’a qu’une envie : se venger ! En attendant d’avoir l’opportunité de tuer Galohan, le Seigneur de Galkiddek et bourreau de son père, la jeune femme joue les prisonnières parfaites, souriante et aimable aux yeux de tous. Néanmoins, dans le secret le plus total, elle rejoint régulièrement Kenan, un musicien qui lui apprend à jouer de la harpe alors que toute musique a été proscrite au sein du royaume depuis la mort d’Éloée, l’épouse de Galohan. De son côté, le Seigneur n’a toujours pas perdu espoir de retrouver un jour sa femme, grâce à un sort de résurrection mis au point par son magicien Alcantor. Surtout que le sculpteur qu’il retient prisonnier vient de terminer la statue, faite en matériaux spécifiques et représentant Éloée, dont le mage a besoin pour la réussite de son charme. Puis un soir, une grande réception est organisée par les gérants du château qui ont réussi à convaincre Galohan, pour la première fois depuis le décès de sa femme. Mais alors que toute musique est toujours interdites et que tous les invités s’ennuient fermement, Lillewyn se met à jouer et à chanter la complainte « La ballade des elfes ». À la surprise générale, le Seigneur est ému aux larmes, réhabilite la musique et invite tout le monde à danser…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce second tome reprend directement au cœur du sujet, en continuant d’exploiter les différents sentiments qui se confrontent au sein du château. Ainsi, entre la vengeance de Lillewyn, l’obstination de Galohan et le comportement toujours énigmatique du mage, le récit est d’une incroyable richesse et alterne les points de vue avec efficacité. Comme si cela ne suffisait pas, le scénariste Frank Giroud rajoute une attirance entre la jeune femme et le Seigneur qui se rencontrent enfin et se découvrent des points communs en perçant leur carapace respective. Ainsi, un vrai suspense se joue. Les deux protagonistes vont-ils rester dans leur position de départ et leurs sombres desseins ou laisser le passé derrière eux et faire le choix de vivre pleinement le présent ? Riche et prenante, cette seconde partie laisse tout de même un petit sentiment de longueur vers la fin, qui l’empêche d’être vraiment parfaite. En ce qui concerne les dessins et les couleurs, par contre, Paolo Grella livre de nouveau une excellente partition. Son trait réaliste fait mouche et l’ambiance moyenâgeuse représentée est idéal. Il ne reste plus qu’à attendre la sortie du tome 3 Le transfert, pour découvrir la conclusion de cette série mêlant adroitement amour et haine…
