L'histoire :
Eloigné depuis trop longtemps de son épouse, le Sire Galohan décide de lui faire une surprise en rentrant à Galkiddek et en confiant son armée à ses alliés. Cependant, lorsqu’il arrive au château, il découvre que sa femme a de nouveau les cheveux bruns. Il comprend directement que le mage Alcantor lui a menti en prétendant qu’il avait réussi à transférer l’âme d’Eloée, sa défunte épouse, dans le corps de Lillewyn, son épouse actuelle. Ivre de colère, il tue Nara, la servante de Lillewyn, qui s’est interposée pour protéger son amie. Puis une fois calmé, il décide de bannir Alcantor de Galkiddek. Puis il ordonne à son second, Branag, d’emmener Lillewyn en forêt pour l’exécuter ! Sur le chemin qui l’amène à la mort, Lillewyn tente de convaincre un Branag, déjà troublé, de désobéir à son maître et de lui laisser la vie sauve. Elle lui annonce que s’il décide de la tuer, il aura également la mort de l’être qui pousse en elle sur la conscience ! C’en est trop pour le chevalier. Il décide de confier la jeune femme à un vieux couple de paysans et retourne voir son seigneur en prétendant avoir accompli sa mission. Alcantor, qui a tout observé à distance, rejoint Lillewyn dans la ferme où elle s’est réfugiée et lui explique comment ils vont pouvoir se venger de Galohan et de tous les méfaits qu’il a commis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis le début de ce conte de médiévale-fantasy, le scénariste Frank Giroud propose un récit très prenant où se côtoient vengeance, amour poussant à la folie et magie noire. Dans un univers moyenâgeux crédible, l’histoire nous présentait une guerre entre passé et présent, entre amour et haine, où le vainqueur était bien incertain. Avec ce troisième tome, il est désormais temps de découvrir la conclusion de cette intrigue. D'emblée, de nouveaux événements tragiques nous font clairement comprendre que le pardon est enterré pour de bon et que seule la vengeance peut subsister. Mais il va nous falloir patienter jusqu’à la fin pour découvrir le fin mot du plan que le mage Alcantor a fomenté depuis le début. Si le scénario de ce tome 3 est globalement aussi agréable que les précédents, il donne tout de même le sentiment d’être un peu étiré afin de tenir sur 46 pages. Il s’agit bien du seul défaut de cet album joliment mis en images par l’auteur italien Paolo Grella. Le trait réaliste du dessinateur fait de nouveau merveille et porte idéalement l'obscurantisme de la série. Bref, si vous avez apprécié les albums précédents, vous ne résisterez pas à cette conclusion, quand bien même elle semble un peu moins puissante.