L'histoire :
Dans le monde des humains (les « malodorus ») Harry Cover est un écolier comme les autres… mis à part qu’il abuse un peu trop de sa baguette magique qu’il ne devrait théoriquement utiliser que dans le monde parallèle où il est apprenti sorcier. Heureusement, son meilleur ami Pron, passe tout comme lui d’un monde à l’autre, garce à la cabine magique « Highway to hell » d’un train fantôme. Pendant ce temps, l’infâme Boldemorve ourdit un plan malfaisant pour foutre la pagaille. Mais Boldemorve ignore que par un heureux hasard de circonstances, Pernell (le père Noël), du fin fond de sa Finlande enneigée, écrit justement une lettre anonyme à Harry Cover pour cracher toute sa haine de la fête d’Halloween, concurrente à celle de Noël. A la réception du courrier, Harry et Pron concluent que seul un être aussi machiavélique que Boldemorve peut menacer de perpétrer un attentat durant Halloween. De retour à Poudrozieu (Poudlard), ils persuadent leur copine Hormone de saboter avec eux tout le stock de citrouilles, pour empêcher les fêtes d’Halloween d’avoir lieu…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Sherlock Holmes (dans Baker Street), Blake et Mortimer (dans Menace sur l’empire), Frankenstein (dans Igor et les monstres) ou Les 7 mercenaires (dans Les space mounties), Pierre Veys commet cette nouvelle parodie bien entendu sur la personne d’Harry Potter. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cette dernière ne fait pas dans la délicatesse. En soi, le scénario n’est qu’un prétexte sans grand intérêt pour enchaîner les références à l’univers du petit sorcier. Edité dans la collection Jeunesse de Delcourt, l’album n’est pourtant pas à mettre entre les mains des plus jeunes. Jugez-en par vous-même : Hermione s’appelle ici Hormone et a des tendances exhibitionniste ; le Quidditch se joue non pas sur des balais mais sur des turbo chiottes et il s’agit d’attraper un rouleau de PQ volant (d’où un certain nombre de scènes très subtiles…) ; et des slips pleins de caca ; et des dialogues grossiers… Le dessin de Baka qui adhère parfaitement à cette ambiance trash, est complété par une mise en couleurs également très criarde… En fait, ce qu’il y a de moins trivial, c’est encore la recherche des détails à l’humour décalé (le schtrourmpf qui fait pipi dans un coin, les titres des bouquins sur les étagères…) plutôt que de cette parodie pas vraiment ensorcelante, mais tout au plus crado.