L'histoire :
Depuis que Pron a confondu les règles du poker et celles de la belote, lui et ses deux amis, Harry Cover et Hormone, se terrent dans un igloo pour échapper à leurs créanciers mafieux. Mais il est temps à présent de regagner leur école de sorciers de Poudrozieux. A l’aide d’une incantation, Harry fait apparaître un traineau. En bons phallocrates de base, Harry et Pron s’arrangent pour que le halage échoie à Hormone. Ils y sont interceptés par leurs professeurs qui les avertissent de la gravité de la situation : Dumbledemeur a disparu. Harry a alors l’idée du siècle : retourner au moyen-âge pour demander à son double du passé ce qu’est devenu son double du futur ( !?). Aussitôt dit, aussitôt fait : voilà nos amis qui passent par le puits magique et en ressortent au moyen-âge. Quelques essais ratés d’incantations aboutissent à leur attribuer des frusques d’époque, mais aussi quelques kilos en trop. Arrivés dans la cabane du maître, non seulement celui-ci a disparu, mais la boule ce cristal dans laquelle était enfermé Boldemorve aussi ! Les 3 héros consultent alors une archive vidéo sur une télé en bois, où ils découvrent qu’une jeune bergère prénommée Jeanne s’est laissée abusée par Boldemorve. Le diabolique sorcier a en effet réussi à lui faire croire qu’il fallait le sauver et en profiter pour bouter les anglais hors de France…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Troisième opus d’une parodie humoristique facile du célèbre Harry Potter, cette nouvelle aventure ne relève guère le niveau des deux premiers albums commis. Cette fois, il est vaguement question d’un double enlèvement (Dumbledemeur + Boldemorve), qui doit se résoudre, sans qu’on comprenne exactement le cheminement logique, dans un cadre moyenâgeux. Le choix de l’époque est avant tout l’occasion de mettre en scène Jeanne d’Arc, habitée par la volonté divine de bouter les anglais (Harry et ses potes) hors du royaume. Evidemment, l’aventure est jonchée de vannes à deux balles, de rebondissements éneaurmes (sic) et/ou débiles et/ou commodes, pour lesquels le scénariste Pierre Veys n’a pas eu à forcer beaucoup son talent. En matière de parodies, on a connu ce spécialiste mieux inspiré (sur Blake et Mortimer, Sherlock Holmes ou Maigret). Quelques séquences sont toutefois plus amusantes que d’autres (la torture)… et la dernière planche nous donne rendez-vous vers le tome 4 ! Le dessin dynamique d’Esdras Cristòbal, enluminé par les couleurs de Xavier Basset et Christophe Araldi (deux coloristes émérites) suffiront toutefois à convaincre les têtes blondes, indulgentes, à qui la série est bien entendue destinée.