L'histoire :
Au cœur de l’Afrique, Gavroche, Georges, Blake et Eglantine traversent la savane africaine à bord d’un tout-terrain à vapeur. L’atmosphère est tendue entre les hommes et Eglantine a bien du mal à maintenir un semblant de paix. Gavroche n’est qu’à moitié d’accord avec le but du voyage : retrouver le roi Zoulou, après l’avoir fui si longtemps, pour lui restituer l’araignée de Bronze. Georges et Blake reprochent à Gavroche d’avoir négocié avec l’empereur, même si c’était en présence de Lincoln et de Sitting Bull : il y a peu de chances que les promesses envers les indiens soient respectées. Pas si loin que cela, le roi Zoulou accompagné de quelques hommes observent bien cachés un curieux phénomène : Varna la gardienne de la cité d’or vient encore de piéger un animal et d’en faire sa proie en le transformant en or. Rien n’apaise sa colère et son territoire s’agrandit de jour en jour. Il est temps de se préparer au combat. En l’absence du talisman de l’araignée, leur seule chance est d’attirer Varna dans la cité d’or et d’évoquer un ancien sortilège pour refermer les portes sur la brèche ouverte il y a bien des années par les étrangers blancs assoiffés d’or qui ont creusé les mines trop profondément.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce 19ème opus, qui termine le cinquième cycle de Hauteville House, est relativement classique, de bonne facture, avec ce qu’il faut de suspens et d’action, et la résolution des diverses énigmes laissées ça et là en suspens au fil des derniers albums. Bref du grand classique au niveau de la dynamique scénaristique, qui se renouvelle finalement assez peu, au fur et à mesure des aventures des agents Eglantine et Gavroche. Néanmoins, le scénariste Fred Duval amène habilement un rebattement des cartes sur la globalité de l’œuvre, qui ouvre la série à de multiples possibilités pour la suite. D’un point de vue graphique, cet album fait beaucoup moins que d’habitude la part-belle aux nouvelles inventions steampunk, pour se concentrer sur la création du monde des citées d’or revisité. Le mélange subtil d’anciennes civilisations avancées et de la culture africaine est plutôt réussie et convaincante, en plus de sortir un peu des sentiers battus du mythe.